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Otages : Ben Laden avertit que la France va payer "cher" sa politique en Afghanistan

C'est un nouveau message sonore attribué à Oussama Ben Laden qu'a diffusé ce matin la chaîne arabe Al-Jazira. Il y répète que le sort des otages est lié au retrait de la France d'Afghanistan et avertit que les positions du président Sarkozy "coûteront cher" à la France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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"Le refus de votre président de se retirer d'Afghanistan est le résultat de son suivisme de l'Amérique et ce refus est un feu vert pour tuer vos prisonniers (...), mais nous ne ferons pas cela au moment qui lui convient à lui", a prévenu le chef du réseau Al-Qaïda, dans l'enregistrement qu'Al-Jazira a diffusé ce matin, et que la chaîne qatari lui a attribué.

Est-ce bien Ben Laden qui s'adresse aux Français dans ce message sonore ? Ce qui est sûr, c'est que cette revendication -le retrait d'Afghanistan contre la libération des otages- n'est pas neuve. Et que le ton du communiqué reste aussi vindicatif : la position de Monsieur Sarkozy "lui coûtera et vous coûtera cher sur
différents fronts, à l'intérieur et à l'extérieur de la France", prévient encore le message.

  • Dans un communiqué, le ministère des Affaires Etrangères affirme que la France est "déterminée" à poursuivre sa mission en Afghanistan.

    La France compte encore cinq otages au Niger, employés des groupes français Areva et Vinci, et deux en Afghanistan, les journalistes de France 3 enlevés le 30 décembre 2009 dans la vallée de la Kapisa. Un dernier enlèvement revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique s'est terminé dans le sang au Mali, quand deux jeunes Français ont été tués le 8 janvier.
    _ En octobre, Oussama Ben Laden avait prévenu que la
    France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et
    cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.

    Environ 3.750 soldats français sont toujours stationnés en Afghanistan. Fin octobre, le ministre français de la Défense de l'époque, Hervé Morin,
    avait laissé entendre de possibles premiers retraits français d'Afghanistan en 2011, tout en jurant qu'ils n'avaient "absolument aucun lien" avec les menaces
    d'Al-Qaïda.

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