Naufrage d'un ferry au Bangladesh : au moins 29 morts, des dizaines de disparus
Le bateau a été pris dans une tempête sur un fleuve, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Dacca, la capitale.
Les secours craignent un bilan beaucoup plus lourd. Au moins 29 personnes ont péri dans le naufrage d'un ferry pris dans une tempête sur un fleuve au Bangladesh, jeudi 15 mai. Des dizaines de passagers manquent encore à l'appel. "Beaucoup de passagers s'étaient réfugiés dans les ponts inférieurs du navire pour se protéger du vent. Ils ont été piégés. Je crains que la plupart des corps ne soient retrouvés à l'intérieur", s'inquiète le responsable local du trafic fluvial.
Jusqu'à 40 personnes ont pu regagner la rive du Meghna à la nage ou ont été secourus par des pêcheurs alors que le ferry commençait à chavirer. Mais le drame, survenu dans le district de Munshiganj à une cinquantaine de kilomètres au sud de Dacca, la capitale, s'est déroulé en quelques minutes.
150 à 200 passagers
Le nombre exact de passagers n'est pas connu précisément, les ferrys transportant souvent plus de personnes que leur capacité officielle. D'après le responsable local du trafic fluvial, ce ferry peut transporter 500 passagers sans fret. Mais les enquêteurs pensent qu'il n'y avait pas plus de 150 à 200 passagers au moment de l'accident.
Des survivants accusent le capitaine du ferry d'avoir sciemment ignoré la détérioration de la météo alors que les conditions de navigation étaient très mauvaises avec des vents violents et des "vagues géantes".
"Trois énormes vagues"
"Le ciel s'est obscurci et des dizaines d'entre nous lui ont demandé de ramener le ferry sur la rive la plus proche à l'approche de la tempête. Il ne nous a pas écoutés", raconte un rescapé, évoquant "trois énormes vagues".
"Le ferry a résisté aux deux premières mais la troisième l'a déséquilibré et il a coulé en quelques minutes." L'homme a vraisemblablement perdu sa femme et leur fille de six ans dans la catastrophe. Les responsables des opérations de sauvetage affirment avoir échoué à redresser le MV Miraz, qui repose désormais sur le lit du fleuve Meghna, très large et profond à cet endroit.
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