Le sort de Serge Atlaoui tend les relations entre la France et l'Indonésie
Cet artisan de 51 ans, emprisonné depuis 2005 pour trafic de drogue, est condamné à mort. La sentence est imminente. La France hausse le ton.
Le cauchemar de Serge Atlaoui débute en 2005, quand il est arrêté en Indonésie. Ce soudeur originaire de Metz travaillait dans un laboratoire pour 2 000 euros par semaine, en ignorant selon ses dires qu'il s'agissait d'une fabrique clandestine d’ecstasy. Il a d'abord été condamné à la prison à vie, puis à la peine de mort.
Le président indonésien inflexible
Sa dernière demande de révision a été rejetée. Sabine, son épouse, a tenu une conférence de presse ce 17 avril à Jakarta avec l'ambassadrice de France. Elles ont déposé un ultime recours. "Je garde espoir que les juges de la cour suprême reconnaissent que mon mari n'est pas un baron de la drogue, pas un chimiste, mais un père de famille de quatre enfants. (...) Il serait inconcevable que mon mari soit exécuté alors qu'il est innocent", a-t-elle déclaré à la caméra de France 3.
Le président indonésien est ferme face aux condamnés pour trafic de drogue : il refuse d'accorder sa grâce. Corinne Breuzé, l'ambassadrice, lance un avertissement au gouvernement indonésien : "Il est certain qu'en cas d'exécution, cela ne sera pas sans conséquences sur notre relation bilatérale".
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