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Le Kirghizistan et le Tadjikistan s'accusent mutuellement de violation du cessez-le-feu

Un peu plus tôt dans la journée, les présidents du Kirghizistan et du Tadjikistan avaient pourtant appelé leurs troupes à cesser les hostilités. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats ouzbeks et tadjiks participent à un exercice militaire commun, le 5 août 2022, en Ouzbékistan, à la frontière avec l'Afghanistan.  (MINISTRY OF DEFENSE OF UZBEKISTA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une fragile trêve. Le Tadjikistan et le Kirghizistan se sont accusés mutuellement, vendredi 16 septembre, d'avoir violé le cessez-le-feu en vigueur à la frontière depuis 16 heures (heure locale). Un peu plus tôt dans la journée, les présidents des deux pays s'étaient pourtant entendu sur une suspension des hostilités.

"Malgré une réunion entre dirigeants et l'annonce du cessez-le-feu, la partie kirghize a commencé à tirer (...) en direction de trois villages du Tadjikistan", ont dénoncé les gardes-frontières tadjiks. "Violant les accords conclus, la partie tadjike a de nouveau ouvert le feu sur les positions des gardes-frontières", ont dénoncé leurs homologues kirghiz, jugeant la situation "toujours tendue".

Les affrontements entre les deux pays d'Asie centrale en début de semaine ont fait deux morts dans les rangs des gardes-frontières tadjiks et plusieurs blessés de part et d'autre. Le président kirghiz, Sadyr Japarov, et son homologue tadjik, Emomali Rakhmon, ont convenu "de créer une commission chargée d'enquêter sur la cause des incidents", soulignant l'importance de résoudre leurs différends "par des moyens politiques et diplomatiques", a rapporté l'agence de presse tadjike Khovar.

Un théâtre d'affrontements réguliers

La Russie a exprimé vendredi sa "préoccupation". Son ministère des Affaires étrangères a appelé "les deux parties à prendre des mesures exhaustives et urgentes pour (...) mettre fin à toute tentative d'escalade". Vladimir Poutine a, lui, jugé la situation de "tendue".

La frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan est le théâtre d'affrontements meurtriers réguliers. Près de la moitié des 970 kilomètres de frontière est contestée et les progrès en termes de délimitation ont été lents ces dernières années. L'année 2021 a vu un nombre d'affrontements sans précédent opposer les deux parties, faisant plus de 50 morts et laissant craindre l'élargissement du conflit.

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