La Chine, objet de toutes les attentions occidentales
Jamais l'urgence ne se sera faite autant sentir. Jamais un parcours de flamme olympique, cela dit, n'aura fait autant de bruit. Et suscité autant de manifestations.
_ En tout cas, l'urgence est là. Et tout le monde se presse aujourd'hui au chevet de Pékin, pour tenter de sauver ce qui peut l'être des relations commerciales que chacun peut entretenir.
Il y a donc la visite des émissaires français, qui va se concrétiser aujourd'hui. Christian Poncelet doit remettre au numéro un chinois, Hu Jintao, un message du président de la République. Pour l'occasion, le président du Sénat sera accompagné de Jean-Pierre Raffarin, fraichement débarqué. L'ancien Premier ministre, lui, sera chargé d'apporter le cadeau de Nicolas Sarkozy, une biographie du général De Gaulle, l'homme qui avait reconnu la Chine communiste dès 1964.
Avant de partir, Jean-Pierre Raffarin avait critiqué la décision de la ville de Paris d'accorder le titre de citoyen d'honneur au dalaï lama. Jamais avare de confidences, il s'en était ouvert au Journal de la jeunesse de Chine...
Des gestes symboliques bien sûr, mais qui semblent porter leurs fruits. Aucune manifestation anti-française ne s'est tenue hier en Chine.
L'Europe, elle aussi, n'est pas en reste. La Commission européenne se déplace en force aujourd'hui et demain. Pas moins de dix commissaires font le déplacement, ainsi que son président. Promis, José Manuel Barroso va parler des questions qui fâchent : comme l'explique, un peu embarrassé, le porte-parole de la Commission, il va “soulever les questions de droits de l'Homme et de la liberté d'expression” - il doit rencontrer le président Hu Jintao et son Premier ministre Wen Jiabao.
_ Mission périlleuse, car le voyage a aussi une portée plus... commerciale. La Commission entend bien demander aux dirigeants chinois d'ouvrir un peu plus leur marché aux investissements européens - et, accessoirement, de réévaluer la monnaie chinoise, le yuan, pour soulager l'euro.
Guillaume Gaven
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