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L'impossible campagne des laïques au Pakistan
Menacés par des attaques kamikazes de talibans, les candidats du Parti national Awami ne peuvent pas tenir de meetings dans la région de Peshawar. La campagne électorale pour les élections générales du 11 mai 2013 se déroule sur fond d'attentats meurtriers. Quant à la droite conservatrice, elle appelle au dialogue avec les talibans.
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Le Parti Awani paye par le sang son choix politique. Il a soutenu la ligne américaine, et désormais ses candidats sont dans le colimateur des talibans. Difficile dans ce cas de mener campagne, quand le moindre meeting peut tourner au carnage. Ghulam Biloor, un des leaders du parti à Peshawar, a miraculeusement échappé à un attentat. Sa voiture blindée a été la cible d'un taliban. Bilan 17 morts. Bilour s'en est sorti par miracle.
Le Pakistan n'a pas tourné la page de l'ultra-violence. Encore moins dans cette région de Peshawar frontalière de l'Afghanistan. Pire encore dans les zones tribales au nord, bases arrière des talibans et d'al-Qaïda.
Selon un décompte réalisé par l'AFP, 61 personnes ont trouvé la mort depuis le 11 avril sur le territoire pakistanais lors d'attentats. La droite conservatrice ne se sent pas plus à l'abri. Nawaz Sharif, ancien Premier ministre et chef de file des musulmans modérés, prend la parole derrière une vitre blindée. Quant à Bilawal Bhutto Zardari du PPP, fils de la défunte Première ministre Benazir Bhutto et du président Asif Ali Zardari, il n’a pris part à aucun bain de foule en raison de ces menaces des insurgés.
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