L'armée thaïlandaise lance l'assaut à Bangkok, les Chemises rouges lèvent le camp
Six jours que l'assaut couvait à Bangkok : des centaines de soldats et de blindés se sont attaqués dès l'aube aux barricades érigées par les opposants au gouvernement, qu'on appelle les "chemises rouges".
_ "Les opérations vont se poursuivre tout au long de la journée", prévenait ce matin le porte-parole du gouvernement lors d'une allocution
télévisée en thaïlandais et en anglais. On parle désormais d'au moins cinq morts : quatre civils et peut-être un journaliste italien. Des informations contradictoires circulent à son sujet depuis plusieurs heures. Et ce bilan pourrait s'alourdir : une centaine de personnes seraient prises au piège, dans l'incendie des locaux d'une chaîne de télévision, Channel 3.
Mais d'ores et déjà, les leaders de la contestation ont décidé de ne pas résister à l'assaut de l'armée : ils ont annoncé leur reddition et appelé leurs partisans à la dispersion. "Nous ne
voulons pas plus de morts", a déclaré l'un d'eux Jatuporn Prompan, en larmes.
Les violences semblent pourtant se poursuivent. On sait que l'un de ces chefs de la rébellion est en fuite. Plusieurs bâtiments, la Bourse de Bangkok et un centre commercial sont en feu. Et hors de la capitale, des milliers de manifestants auraient incendié aussi le siège d'un gouvernement dans une province du nord-est. Les autorités admettent que la situation n'est pas encore totalement sous contrôle. Le ministère thaïlandais de la Défense annonce ce soir un couvre-feu à Bangkok.
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