Des ouvriers s'activent pour déblayer un immeuble calciné à Almaty (Kazakhstan). La mairie, qui faisait la fierté de la ville, est désormais méconnaissable. Les 5 et 6 janvier, Almaty a été l'épicentre de la révolte la plus large et la plus violente depuis 30 ans au Kazakhstan. Il y aurait eu 225 morts. Le pouvoir accuse des groupes terroristes d'être à l'origine des violences, tandis que l'opposition dénonce la manipulation de groupes de criminels pour faire dégénérer les manifestations pacifistes. Traquer les opposantsDaouren Dostiarov, un manifestant qui sort tout juste de détention, tient à peine debout. Son frère raconte son calvaire. "Du 6 au 13 janvier, on l'a tabassé tous les jours", confie-t-il. La police continue de traquer les opposants. "[Elle] cherche des activistes et des manifestants pacifiques. Le gouvernement ne veut pas commencer de réformes", indique l'opposant Djmabolat Mamaï. Après la tournure violente prise par les dernières manifestations et la brutale répression qui a suivi, les Kazakhs ne semblent pas prêts à retourner dans la rue.