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Etat d'urgence au Pakistan

Une trentaine de personnes ont été tuées lors de la vague de violences qui s’est emparée du pays après l'assassinat de Bénazir Bhutto. Plusieurs pays conseillent de différer aux voyageurs leur déplacement au Pakistan.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Reuters /Akram Shahid)

Depuis hier après-midi, les violences ne cessent pas. Ce matin, une bombe a explosé au nord-ouest du pays, pendant un rassemblement organisé par un membre du parti de Pervez Musharraf, en vue des élections législatives. Le candidat et trois de ses collaborateurs ont été tués. De nombreux pays ont exhorté leurs ressortissants à la plus extrême prudence s'ils séjournent ou doivent se rendre au Pakistan, certains comme la France leur demandant même de reporter leur voyage.

Plus tôt dans la journée, 4.000 manifestants s'en sont pris aux bureaux d'un parti politique proche du président Musharraf, dans la nord-ouest du pays. A Karachi, où les émeutes continuent aussi, les troupes paramilitaires ont reçu l'ordre de tirer à vue sur les "mécréants qui mettent en péril la sécurité de l'Etat".

Hier, le ministère de l’Intérieur a annoncé la mise en état d’alerte rouge et le déploiement de forces paramilitaires alors que les violences s’étendaient à tout le pays. Au moins dix personnes ont été tuées lors de violences à Lahore et dans la province de Sindh.

Quatre policiers ont été blessés par balles et 20 maisons brûlées dans un village. La police pakistanaise a dispersé à coups de bâton et de gaz lacrymogène plus d'une centaine de manifestants à Peshawar (nord-ouest). Plus d'une centaine de partisans de Mme Bhutto bloquaient l'artère principale de la grande ville où ils ont incendié des panneaux d'affichage en scandant des slogans hostiles au président Pervez Musharraf.

Des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Multan (centre) où une centaine de partisans du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Mme Bhutto ont brûlé des pneus et bloqué la circulation. Même chose à Karachi, dans le fief politique de Benazir Bhutto.
Le principal tribunal et un autre bâtiment officiel ont été incendiés à Jacobabad, la ville du Premier ministre pakistanais, dans le sud du pays. Ce dernier, Mohammedmian Soomro a promis que le gouvernement allait "mettre au jour le complot" contre le Pakistan.

Anne-Laure Barral avec agences.

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