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Essai nucléaire : la Corée du Nord défie la communauté internationale

Faisant fi des pressions internationales, la Corée du Nord a procédé à un nouvel essai nucléaire, son deuxième depuis 2006. Les condamnations sont unanimes dans le monde et le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence ce soir à New York. Pyongyang avait pourtant accepté il y a deux ans de mettre un terme à son programme nucléaire.
Article rédigé par franceinfo
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L'agence officielle nord-coréenne KCNA a annoncé aujourd’hui dans un communiqué que Pyongyang avait procédé à son deuxième test nucléaire. "La République démocratique populaire de Corée (RDPC) a mené avec succès un nouvel essai nucléaire souterrain le 25 mai dans le cadre de ses mesures destinées à renforcer ses capacités de dissuasion nucléaire en vue de sa légitime défense par tous les moyens, tel que requis par ses scientifiques et ses techniciens

L'Union européenne a également réagi, se déclarant "très troublée". En France, le Quai d'Orsay a appelé Pyongyang "à s'abstenir de toute nouvelle provocation" et à "reprendre les discussions au sein des pourparlers à Six en vue du démantèlement complet, irréversible et vérifiable de son programme nucléaire". " La France se concertera dans les prochaines heures avec ses partenaires du Conseil de sécurité et de la région sur les conséquences à tirer de cet acte grave de la Corée du Nord, et en particulier sur le renforcement des sanctions", conclut Paris.

A la demande du Japon, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira ce soir pour évoquer ce nouvel essai nucléaire nord-coréen.

La Corée du Nord avait déjà procédé à un premier essai nucléaire en octobre 2006 à Kilju, entraînant pour Pyongyang des sanctions des Nations unies et incité le Japon, la Russie, la Chine, la Corée du Sud et les Etats-Unis à engager des négociations pour obtenir l'arrêt de ce programme nucléaire en échange d'une aide internationale.
_ Le 13 avril dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait condamné un tir de fusée balistique effectué une semaine plus tôt par la Corée du Nord, renforçant le régime de sanctions mis en place à son encontre en 2006. Pyongyang avait alors annoncé l'arrêt de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la réactivation de ses installations nucléaires.

Cécile Mimaut, avec agences

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