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En Australie, les fermiers attendent en vain la pluie
Troisième année consécutive de sécheresse pour l'Australie. Le monde agricole de l'est du pays souffre. Selon les experts, l'île continent subit les premiers effets du réchauffement climatique. Le désert n'a pas fini de s'étendre, et l'agriculture est la première victime.
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En janvier 2014, l’Open de tennis d’Australie a fait sensation. Quasiment tous les matchs ont du être interrompus en raison de la canicule qui régnait dans le pays : 44 degrés à Melbourne, dans le sud-est du pays. A la même période autour de la ville, des centaines de feux se sont déclarés spontanément dans le bush.
2014 commençait mal, d’autant que 2013 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. Et 2014 n'a pas connu beaucoup de pluies. Du reste, les spécialistes estiment que l’Australie est le pays le plus impacté par le réchauffement climatique. Continent sec, le désert occupe les deux-tiers du territoire, et la sécheresse touche désormais des régions plus humides, le long des côtes. Surtout, depuis le début du siècle, cette sécheresse devient chronique.
Le bassin du Murray-Darling, au sud-est du pays (Nouvelle-Galles du Sud), est le plus durement touché. C’est aussi la région qui abrite 70% des terres irriguées et assure la moitié de la production agricole du pays. Le fleuve, long de 2500 km, possède un débit si faible que, quatre jours sur dix, il n’atteint pas la mer.
L’agriculture a subi deux années de sécheresse et en vit une troisième. Non seulement les récoltes sont très faibles, mais le cheptel bovin est aussi impacté. On abat les bêtes qui ne trouvent plus à se nourrir.
Certains éleveurs se félicitent de la hausse des cours qu’entraîne cette réduction du cheptel. Mais beaucoup souffrent. Ceux qui n’ont pas d’herbe à faire pâturer s’endettent en attendant des jours meilleurs.
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