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Deux moines tibétains s'immolent par le feu à Lhassa

L'un d'eux est mort, l'autre est grièvement blessé. C'est la première fois qu'ont lieu de tels actes dans la capitale de la région autonome du Tibet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
C'est la première fois que des moines s'immolent par le feu à Lhassa, la capitale de la région autonome du Tibet (capture d'écran). (GOOGLE MAPS / FTVI)

Deux moines tibétains se sont immolés par le feu dimanche 27 mai à Lhassa, la capitale du Tibet, a annoncé lundi 28 mai l'agence officielle Chine nouvelle. Le drame a eu lieu près du temple le plus populaire pour les pèlerins et les habitants de la ville. La police a rapidement éteint les flammes, mais l'un des deux hommes est mort, rapporte l'agence chinoise. Le second est gravement blessé mais a pu s'exprimer un peu plus tard.

Ce sont les premières auto-immolations dans la capitale de la région autonome du Tibet, alors que depuis mars 2011, au moins 34 Tibétains se sont immolés par le feu pour dénoncer l'occupation chinoise, selon les groupes de défense des droits des Tibétains.

Ces actes "se poursuivent dans d'autres zones tibétaines et visent à séparer le Tibet de la Chine", a déclaré Hao Peng, secrétaire d'une commission du comité régional du Parti communiste chinois pour le Tibet. "Pour les autorités chinoises, cela a des implications très graves et cela montre que le mouvement se propage parmi les Tibétains", estime  Robbie Barnett, expert du Tibet à l'université de Columbia, à New York.

La ville verrouillée, Internet bloqué

"Lhassa est désormais quadrillée par la police et les forces paramilitaires, et la situation est très tendue", décrit à Radio Free Asia un Tibétain en exil ayant des correspondants sur place. "Il y a beaucoup plus de policiers qu'avant et ils renforcent les contrôles d'identité", raconte une gérante d'hôtel à Lhassa.

Les autorités locales, contactées par l'AFP, se sont refusées à tout commentaire. Sur Internet, les recherches contenant le mot Dazhaosi, le nom chinois du temple où se sont immolés les moines, est bloqué lundi par le système de censure exercé par les autorités chinoises.

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