Black-out en Birmanie : notre envoyé spécial témoigne
La Birmanie est déjà en temps normal l'un des pays les plus secrets du monde. Mais quand les militaires au pouvoir sont confrontés à des mouvements populaires comme celui de ces dernières semaines, l'une de leurs premières réactions est de fermer le pays.
D'abord, les mesures purement militaires : le couvre-feu est décrété le 25 septembre, alors que les manifestations sont devenues quotidiennes. Le même jour, des centaines de soldats sont déployés à Rangoun : c'est le début de la répression. Bilan officiel : 13 morts (beaucoup plus selon les diplomates en poste en Birmanie et les ONG), et plus de 2.000 arrestations.
L'une des premières victimes est un cameraman japonais, tué par balles alors qu'il filmait l'intervention des forces de l'ordre. Ce n'est pas un hasard : parallèlement à la répression, l'autre priorité des dirigeants birmans est de contrôler les informations et les images qui sortent du pays.
Le 28 septembre, les journaux privés suspendent leur publication, et la principale liaison internet est coupée, de même que les téléphones.
Difficile pour les médias de rendre compte de la réalité de la situation : seuls quelques très rares journalistes ont réussi à entrer en Birmanie, avant que les militaires ne ferment les frontières. Le photographe belge Thierry Falise et le journaliste pigiste Rémi Favre ont ainsi pu témoigner sur France Info de la situation à Rangoun.
Mais beaucoup d'autres resteront bloqués à la frontière, côté thaïlandais. Gregory Philipps, grand reporter à France Info, est l'un de ceux-là : il était sur place du 26 septembre au 2 octobre...
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