Birmanie : les combats entre l'armée et les rebelles rohingyas ont fait près de 400 morts
Plus de 27 000 personnes ont trouvé refuge au Bangladesh voisin, tandis que 20 000 sont toujours bloquées à la frontière, selon les chiffres de l'ONU.
Les combats qui opposent depuis une semaine des rebelles de la minorité musulmane rohingya aux forces de sécurité birmanes ont fait près de 400 morts, ont indiqué des sources gouvernementales à Reuters, vendredi 1er septembre. Plus de 27 000 personnes ont trouvé refuge au Bangladesh voisin, tandis que 20 000 sont toujours bloquées à la frontière, selon les chiffres de l'ONU.
Les violences ont débuté le 25 août, lorsque des insurgés ont attaqué une trentaine de postes de police ainsi qu'une base de l'armée. Les affrontements et la répression qui ont suivi ont fait 370 morts environ parmi les rebelles et 13 parmi les forces de sécurité, selon deux responsables gouvernementaux. Quatorze civils ont également été tués, a déclaré jeudi l'armée birmane.
L'armée dit mener des opérations contre des "terroristes"
L'armée affirme qu'elle mène des opérations contre des "terroristes extrémistes", tout en protégeant les populations civiles de l'Etat d'Arakan, dans l'ouest de la Birmanie. Les Rohingyas rejettent cette version et parlent d'une campagne de meurtres délibérés et d'incendies volontaires destinés à les chasser du pays. Ces violences couvent depuis le mois d'octobre 2016, lorsque des attaques rebelles similaires ont déclenché une riposte militaire.
La Birmanie compte quelque 1,1 million de Rohingyas. Les membres de cette minorité musulmane, établie dans l'Etat d'Arakan, ne peuvent obtenir la nationalité birmane et leurs déplacements sont soumis à de sévères restrictions. Nombre de bouddhistes birmans (la religion majoritaire du pays) les considèrent comme des immigrants illégaux. Plus de 400 000 réfugiés rohingyas se trouvent déjà au Bangladesh. Mais le pays, qui ne veut plus en accueillir davantage, a fermé sa frontière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.