Avec les démineurs français de Kaboul
Ils sont stationnés sur le camp de Warehouse, à la sortie de Kaboul, mais savent qu’ils peuvent intervenir à tout moment dans les rues de la capitale afghane et dans toute la région capitale, à chaque fois qu’un convoi militaire repère sur la route un engin suspect. Ces démineurs du bataillon français sont en Afghanistan depuis 2 mois et demi. Leur mission qui va durer six mois : lutter contre les IED (engins explosifs artisanaux) qui représentent le danger le plus saillant pour les troupes de la coalition.
Sur son ordinateur portable, l’adjudant chef Patrick du 1er régiment du Génie montre les vidéos qu’il a tournées depuis son arrivée en Afghanistan : entrainements, simulations d’explosion, démonstrations du robot, etc. Quand la situation l’exige, c’est à la main qu’il faut désamorcer la bombe, avec ou sans combinaison de protection.
“La peur est là, il ne faut pas la négliger, mais on n’y pense pas”, explique l’adjudant chef, “parce que notre technicité et nos méthodes d’intervention vont nous aider à maitriser cette peur”… Il n’empêche : ces démineurs pratiquent l’un des métiers les plus dangereux au monde. Le film de Kathryn Bigelow, certains en ont déjà vu une copie grâce à l'intervention de leurs collègues américains. “Tout est très réaliste dans le film”, dit un démineur français, “sauf la scène où le sergent-chef James retire de terre sept obus reliés entre eux. Dans la vraie vie, vu la manière dont il s'y prend, les obus auraient sauté depuis longtemps !”
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