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Au Pakistan, la crise de l'énergie menace l'économie
Faire tourner une usine en brûlant du bois, voilà à quoi en sont réduits les chefs d'entreprise pakistanais. A travers le pays, les coupures d'électricité se multiplient, variant entre huit et seize heures par jour. Du coup, la croissance stagne dans le pays, contrairement à ses voisins.
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Les élections générales, prévues le 11 mai, n'arrangent rien. Le pays a plongé dans la terreur. Les attentats succèdent aux attentats, de plus en plus meurtriers.
Dans ce contexte, les bilans sont presque anecdotiques. Et pourtant, le Parti du peuple pakistanais (PPP), au pouvoir depuis 2008, n'a pas réussi à régler la crise énergétique.
Des immenses usines employant jusqu'à 4000 salariés sont contraintes au chômage technique. Au mieux, les responsables basculent sur d'hallucinants plans B. Comme de brûler du bois pour créer de la vapeur d'eau.
Les particuliers ne sont pas mieux lotis. Il n'y a pas de gaz pour cuisiner, ni d'électricité pour les réfrigérateurs. Des files de voitures interminables se forment devant les stations services qui ouvrent très rarement.
Selon le journal The Nation, les coupures atteignent 6000 mégawatt, soit 40% de la demande. La consommation d'électricité s'accroît, mais aucun investissement notable n'a été réalisé. Ni barrage, ni centrales électriques.
Selon la Banque asiatique de développement, la crise énergétique fait perdre deux points de croissance au Pakistan. Les entreprises ratent des marchés et, paradoxe pour cette région du monde, sont obligées de licencier.
180 millions de Pakistanais vivent aujourd'hui dans un pays qui part à vau-l'eau. Une situation qui ne profite qu'aux extrémistes talibans.
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