Afghanistan : le coup de pouce militaire de la France
Leur mission : former l'armée afghane dans le sud du pays, là où les taliban sont de plus en plus actifs. Une cinquantaine d'instructeurs français seront déployés l'an prochain, des “mentors” comme on les appelle, dans la province d'Oruzgan. L'annonce a été faite officiellement lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN.
_ Former l'armée, plutôt que de s'imposer une présence militaire longue et difficile, c'est le credo du ministre de la Défense.
Ça n'est pas le moment de baisser les bras, dit le ministre. Et ce geste de solidarité, elle le fait pour l'Afghanistan, pas pour l'OTAN. Même si, ces derniers temps, la demande se faisait plutôt pressante, notamment de la part des Pays-Bas, engagés tout seuls dans le sud de l'Afghanistan... Dix soldats néerlandais ont été tués par les taliban depuis le début de leur déploiement, en août 2006.
Pour autant, Hervé Morin l'a assuré, ce nouvel effort de la France n'a rien à voir avec le débat sur son éventuel retour dans le commandement militaire intégré de l'OTAN -- quitté en 1966, à l'initiative du général De Gaulle.
_ Le ministre propose une autre grille de lecture : l'Afghanistan est dans une période charnière. Si la reconstruction, les conditions sanitaires ou la scolarisation des enfants progressent, d'autres éléments "montrent clairement une dégradation dans certaines régions". D'où l'utilité d'être présent, physiquement, en ce moment.
La cinquantaine d'hommes attendue courant 2008 viendra s'ajouter aux 1.100 soldats français déjà sur place, dans le cadre de la Force internationale de stabilisation en Afghanistan. L'ISAF compte elle-même plus de 41.000 hommes.
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