L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusent de tirs, deux soldats arméniens tués selon Erevan

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livré deux guerres, dans les années 1990 et en 2020, qui ont fait des dizaines de milliers de morts, au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre par les forces de Bakou.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le cimetière militaire d'Erevan, en Arménie, le 28 janvier 2024. (ANTHONY PIZZOFERRATO / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

La normalisation des relations n'est pas pour tout de suite. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont accusés mutuellement, mardi 13 février, d'avoir procédé à des tirs à leur frontière commune. "Selon de premières informations, il y a deux morts du côté arménien et des blessés", a déclaré le ministère de la Défense arménien. Selon le ministère, les tirs ont eu lieu à proximité de Nerkin Hand, un village dans la région de Siounik, frontalière à la fois de l'Azerbaïdjan et de l'enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan, a précisé le ministère.

Pour sa part, le ministère de la Défense azerbaïdjanais a accusé dans un communiqué les forces arméniennes d'avoir tiré à deux reprises lundi soir sur ses positions "en direction du village de Kokhanabi, dans la région de Tovouz" au nord-ouest de l'Azerbaïdjan. Le ministère de la Défense arménien a rejeté ces accusations en affirmant qu'elles "ne correspondent pas à la réalité".

Deux guerres meurtrières

Cet incident intervient peu après la réélection à la tête de l'Azerbaïdjan d'Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies dans ce pays riche en hydrocarbures. L'homme fort de Bakou, âgé de 62 ans, est accusé de vouloir contrôler la région arménienne de Siounik pour relier l'enclave du Nakhitchevan au reste de l'Azerbaïdjan.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livré deux guerres, dans les années 1990 et en 2020, qui ont fait des dizaines de milliers de morts, au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre par les forces de Bakou.

Depuis cette reconquête complète, la quasi-totalité de la population arménienne de la région – plus de 100 000 personnes – a fui vers l'Arménie. Des incidents armés ont toujours régulièrement lieu à la frontière.

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