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Haut-Karabakh : la capitale de la région frappée par des tirs qui ont fait plusieurs blessés, l'Arménie prête pour une médiation

Parallèlement, la France a accusé la Turquie d'envenimer la situation en envoyant, selon elle, des "jihadistes" de Syrie combattre avec les Azerbaïdjanais.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un résident local montre un trou dans le sol endommagé par les récents bombardements dans sa maison, dans la ville d'Ivanyan, à l'extérieur de Stepanakert, la République autoproclamée du Haut-Karabakh, le 1er octobre 2020. (ASATUR YESAYANTS / SPUTNIK / AFP)

Les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais pour le Haut-Karabakh font rage vendredi 2 octobre, avec des frappes azerbaïdjanaises sur la principale ville de la région séparatiste, Stepanakert. Les bombardements ont fait "de nombreux blessés parmi la population civile" et des dégâts matériels, selon le ministère de la Défense arménien. Des sirènes d'ambulances résonnaient vers midi (heure française) dans la ville, où plusieurs explosions ont été entendues lors des dernières heures, selon un correspondant de l'AFP.

Dans un communiqué, la diplomatie arménienne a amorcé une timide ouverture, se disant prête à "s'engager avec les pays coprésidant le groupe de Minsk de l'OSCE pour rétablir un cessez-le-feu", en référence au médiateur franco-américano-russe du conflit. Après ce premier geste au sixième jour d'hostilités, Bakou a signifié que le conflit n'avait qu'une issue : le retrait arménien du Haut-Karabakh, région azerbaïdjanaise majoritairement peuplée d'Arméniens et qui a fait sécession à la chute de l'URSS.

La Turquie franchit une "ligne rouge"

"Si l'Arménie veut voir la fin de cette escalade de la situation, (...) l'Arménie doit mettre fin à l'occupation", a déclaré à la presse Hikmet Hajiyev, conseiller de la présidence azerbaïdjanaise. Ces annonces interviennent au lendemain d'une déclaration commune des présidents Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Donald Trump appelant à la fin des hostilités. Parallèlement, la France a accusé la Turquie d'envenimer la situation. Le président français, qui entretient déjà des relations difficiles avec son homologue Recep Tayyip Erdogan, a lui affirmé jeudi que 300 combattants "jihadistes" ont quitté la Syrie pour rejoindre l'Azerbaïdjan en passant par la Turquie. Une "ligne rouge" selon lui. "C'est de la désinformation", a réagi le conseiller à la présidence azerbaïdjanaise.

Selon les bilans très partiels communiqués depuis dimanche, 190 personnes sont mortes : 158 soldats séparatistes, 13 civils arméniens et 19 civils azerbaïdjanais. Bakou ne communique pas ses pertes militaires. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd, l'Arménie affirmant que 1 280 soldats azerbaïdjanais sont morts, quand Bakou dit avoir tué 2 300 militaires adverses.

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