La Turquie dit "partager les souffrances" des Arméniens
Le bureau du Premier ministre turc l'a déclaré lundi à l'occasion du centenaire du début de leur génocide sous l'empire ottoman qu'Ankara nie catégoriquement.
La Turquie fait preuve de compassion. Le pays "partage les souffrances des enfants et des petits-enfants" des Arméniens, a déclaré, lundi 20 avril, le bureau du Premier ministre. Une déclaration qui survient à quelques jours du centenaire du début de leur génocide sous l'empire ottoman qu'Ankara nie catégoriquement.
Le bureau d'Ahmet Davutoglu a présenté ses condoléances aux descendants des victimes de ce drame survenu entre 1915 et 1917, et a estimé que la Turquie et l'Arménie voisines devaient "panser les blessures de ce siècle et rétablir leur rapports humains". Ce n'est pas inédit. L'année dernière déjà, Ankara avait présenté pour la première fois ses condoléances aux descendants des victimes.
Ankara refuse toujours de parler de "génocide"
Une première messe doit se tenir le 24 avril au patriarcat arménien d'Istanbul, l'ancienne Constantinople, "à la mémoire des Arméniens", précise le communiqué du bureau du Premier ministre. Pour les Arméniens, le 24 avril 1915 marque le coup d'envoi des arrestations et des déportations massives qui coûteront la vie à un million et demi des leurs.
Lundi soir encore, au sortir d'un conseil de ministres, le porte-parole du gouvernement a nié tout génocide : "Nous n'avons pas commis un génocide. Il n'y a pas eu d'action délibéré et systématique."
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