Après le départ des observateurs, la violence s'intensifie en Syrie
Acculés à une
impasse sur le terrain, les observateurs de l'ONU ont décidé d'arrêter leurs
patrouilles. Une décision qui a surpris le Conseil national syrien. "L'arrêt
du travail des observateurs de l'ONU sert le régime et prive le peuple syrien
d'une protection même si elle est peu efficace, et de témoins pour les
massacres" perpétrés par le régime, regrette le CNS dans un communiqué.
Car sur le terrain
l'escalade de la violence ne semble pas s'interrompre. Première visée, la ville
de Homs, bastion de la résistance au régime de Bachar al-Assad. "Le
pilonnage n'a pas cessé et le siège de la ville nous étouffe. Nous manquons de
nourriture, d'eau et de médicaments" , a affirmé Abou Bilal, un militant
sur place. "Des dizaines de blessés ne sont pas soignés car tous les hôpitaux sont tombés sous le contrôle des chabbiha. Les morts sont les plus chanceux." Les "chabbiha" (fantômes) sont des milices fidèles au régime syrien.
Comment contraindre le
régime à arrêter les tueries ?
L'opposition
syrienne lance un appel aux Nations Unies à la veille de l'ouverture du sommet
du G20 au Mexique. Dans un communiqué le CNS demande à l'ONU d'"adopter
rapidement une résolution en vertu du chapitre VII (de sa charte) afin d'armer
les observateurs qui pourront (...) remplir leur tâche en sécurité, et
contraindre le régime à arrêter les tueries et à appliquer le plan" de
sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan.
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