C'est une affaire qui mobilise jusqu'à l'Elysée. Les autorités françaises, dont le chef de l'Etat, montent au créneau pour préserver BNP Paribas d'une trop lourde sanction aux Etats-Unis. Le groupe bancaire français est accusé d'avoir réalisé des opérations avec des pays sous embargo américain, comme le Soudan et l'Iran.Selon la presse, il pourrait se voir infliger une pénalité supérieure à 10 milliards de dollars (7,34 milliards d'euros). Il pourrait même perdre sa licence aux Etats-Unis, selon France 2.Le même procureur que dans l'affaire DSKFrançois Hollande a écrit à Barack Obama pour lui faire part de son inquiétude concernant l'amende "injuste et disproportionnée" qui menace BNP Paribas aux Etats-Unis, rapporte RTL, mercredi 4 juin. Le président français a ainsi l'intention d'évoquer le sujet jeudi soir avec son homologue américain, lors d'un dîner organisé à l'occasion des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie.C'est aussi la raison pour laquelle le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s'est rendu la semaine dernière à New York. Il y a rencontré le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, selon le New York Times. Ce procureur était déjà à la manœuvre lors de l'affaire du Sofitel impliquant Dominique Strauss-Kahn.