Cet article date de plus d'onze ans.

Tricherie à Harvard : 60 étudiants temporairement exclus

En tout, 125 élèves de la prestigieuse université américaine sont accusés d'avoir copié les uns sur les autres à un examen final qu'ils devaient rédiger à domicile.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le campus de l'université Harvard (Massachusetts, Etats-Unis), le 16 novembre 2012. (JESSICA RINALDI / REUTERS)

Une soixantaine d'étudiants de la prestigieuse université américaine Harvard (Massachusetts) ont été temporairement exclus pour avoir participé à une vaste tricherie aux examens révélée en août dernier, et une trentaine d'autres font l'objet d'un sursis, a annoncé la direction de l'établissement vendredi 31 janvier.

Au total, 125 étudiants sur les 279 inscrits au cours en question avaient été accusés d'avoir participé à cette fraude massive, "sans précédent", selon l'université, en communiquant ou en copiant les uns sur les autres lors d'un examen final. "Un peu plus de la moitié" des étudiants qui font l'objet d'une enquête ont été priés de "quitter l'université pour un certain temps", a annoncé dans un mail le doyen de l'établissement, Michael Smith. "Pour les autres, environ la moitié font l'objet d'un sursis, le reste s'en sort sans mesure disciplinaire", a-t-il ajouté.

Accusés de tricherie à un devoir… maison

Mais l'affaire est plus délicate qu'il n'y paraît, car l'examen en question était un devoir à rédiger à la maison. Les élèves pouvaient demander de l'aide à d'autres enseignants ou leurs camarades des classes supérieures, mais devaient rendre un travail personnel. Selon l'établissement, certains étudiants ont écrit des réponses identiques, avec parfois les mêmes "erreurs typographiques", indique le New York Times (en anglais). Mais les élèves justifient ces similarités par les notes prises durant les sessions d'aide auxquelles beaucoup ont assisté, précise le journal.

A la suite du scandale, les professeurs ont présenté il y a quelques jours de nouvelles dispositions qui réglementent désormais la collaboration entre les élèves de l'université. Les élèves sont divisés. Pour Georgina Parfitt, interrogée par Boston.com (en anglais), la punition est "trop sévère" : "Exclure quelqu'un pour un semestre ou une année, c'est affreux. Ça bouleverse une vie." Harold Eyster estime que si les tricheurs doivent être punis, la quasi interdiction pour les élèves de collaborer pourrait avoir "un impact négatif", car c'est un aspect "très important de l'apprentissage académique", juge-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.