Argentine : l'espoir de retrouver le sous-marin "San Juan" et des survivants est désormais infime
Lors d'une conférence de presse, la Marine argentine a annoncé qu'une explosion avait été entendue dans la zone où se trouvait le submersible.
Les recherches se poursuivent, mais les espoirs diminuent heure après heure. Les chances de retrouver des survivants du sous-marin argentin San Juan, disparu depuis le 15 novembre, sont proches de zéro vendredi 24 novembre, après l'annonce que le submersible a été victime d'une explosion.
Au cours d'une conférence de presse, le porte-parole de la Marine argentine, le capitaine Enrique Baldi, a annoncé que les analyses de "l'anomalie hydro-acoustique" enregistrée dans la zone où se trouvait le submersible, correspondent bien à une "explosion". Il a ainsi évoqué "un évènement anormal, court, violent, pas d'origine nucléaire".
Un problème de batterie
Selon le journal argentin La Nacion, cette explosion est la "conséquence d'un court-circuit dans le bloc de 960 batteries qui alimente en énergie" le sous-marin. Cette hypothèse expliquerait l'absence de communications et le fait que le submersible n'ait pas eu le temps d'activer sa balise de détresse.
"Un grave problème avec une batterie peut générer de l'hydrogène, qui au-delà d'un certain pourcentage, est explosif", explique à l'AFP un ancien commandant de sous-marin. Le submersible dispose de "500 tonnes de batteries au plomb et à l'acide, qui libèrent de l'hydrogène s'il y a surcharge des batteries, et l'hydrogène explose au contact de l'oxygène", a confirmé un responsable argentin.
C'est terrible. D'après moi, après une explosion comme ça, c'est difficile qu'il y ait des survivants. C'est pratiquement impossible de trouver quelqu'un de vivant.
un ancien commandant de sous-marinà l'AFP
Une zone de recherche réduite
Les autorités argentines, ainsi que les navires et avions étrangers mobilisés tentent toujours de localiser le sous-marin, qui comptait 44 marins à bord, dans l'Atlantique-Sud. La dernière position donnée était à 400 km des côtes argentines de la Patagonie.
La zone de recherche a été considérablement réduite. Elle est désormais restreinte à une zone où la profondeur va de 200 à 350 m. En dessous de 600 mètres, le San Juan se disloquerait, selon les experts. Depuis mercredi soir, trois navires parcourent la zone où l'explosion est survenue.
Plus de 4 000 personnes, 14 navires et dix avions sont mobilisés pour ces recherches, avec l'aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, du Brésil et du Chili.
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