Obama rend hommage à Sarkozy

Ils se sont côtoyés pendant plus de trois ans. Obama a appelé Sarkozy pour lui rendre un hommage appuyé lundi 7 mai. Le président américain a tenu à saluer sa "coopération" avec son homologue français, a annoncé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Selon ce dernier, Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy pour le remercier de ses "solides qualités de chef, son amitié et sa coopération dans une période difficile". Il "a exprimé son appréciation pour la coopération qui a marqué les relations entre les deux dirigeants depuis janvier 2009."

Les mandats des deux chefs d'Etat se sont chevauchés pendant trois ans et quatre mois. Mais leur première rencontre remontait au 12 septembre 2006, quand Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait rencontré à Washington l'encore sénateur de l'Illinois.

Leurs relations s'étaient tendues

Obama arrivé à la Maison Blanche, leurs relations s'étaient tendues, en particulier lors du G20 de Londres en avril 2009 : les Etats-Unis souhaitaient voir les Européens leur emboîter le pas en adoptant des mesures de relance après la crise financière. Cela avait été l'occasion d'un "clash" avec M. Sarkozy qui avait menacé de quitter la table des négociations.

D'autres escarmouches ont marqué les relations entre Paris et Washington, comme le dossier israélo-palestinien. Lors de l'assemblée générale de l'ONU, le 21 septembre 2011, les présidents s'étaient opposés sur l'octroi d'un nouveau statut aux Palestiniens. Toutefois, Obama avait consenti à participer à un entretien télévisé commun avec son homologue, qu'il avait couvert d'éloges. Sarkozy n'avait pas encore déclaré sa candidature.

L'alliance entre la France et les Etats-Unis reste "aussi forte"

Par ailleurs, la Maison Blanche a fait savoir lundi que l'alliance entre les Etats-Unis et la France restait "aussi forte" qu'auparavant après la victoire de François Hollande. Obama a été l'un des premiers dirigeants étrangers à féliciter dimanche soir Hollande, lors d'un appel téléphonique. Il a aussi évoqué d'emblée des "dossiers difficiles" à gérer en commun. Une allusion à l'Afghanistan et à la crise de la dette européenne.