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Londres autorisé à extrader un imam radical vers les Etats-Unis

Abou Hamza est visé par onze chefs d'accusation liés au terrorisme, aux Etats-Unis. La Cour européenne des droits de l'homme a donné son feu vert mardi pour son extradition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'imam radical Abou Hamza, actuellement détenu au Royaume-Uni, ici lors d'un discours à Londres (Royaume-Uni), le 25 août 2002. (IAN WALDIE / REUTERS)

Accusé d'attentats antiaméricains par les Etats-Unis, l'imam radical Abou Hamza pourra bien être extradé outre-Atlantique par le Royaume-Uni. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a donné son feu vert mardi 10 avril, jugeant que cette extradition vers les Etats-Unis ne violait pas la Convention européenne des droits de l'homme. Abou Hamza y est visé par onze chefs d'accusation liés au terrorisme : enlèvements de touristes occidentaux au Yémen, mise en place d'un camp d'entraînement terroriste aux Etats-Unis, etc.

Borgne, manchot et muni d'un crochet, Abou Hamza est détenu avec cinq autres hommes au Royaume-Uni. Ils se sont tournés vers la CEDH car ils craignaient d'être incarcérés aux Etats-Unis dans une prison "supermax", un "pénitencier américain de sécurité maximum", à Florence (Colorado), et d'être condamnés à une peine de prison à vie sans libération conditionnelle. Selon eux, ces potentielles dispositions s'apparenteraient à un "traitement dégradant ou inhumain", interdit par l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme.

La prison à vie "pas disproportionnée"

"Les requérants n'ont pas démontré qu'il y aurait un réel risque [de violation de l'article 3 de la Convention] en conséquence de leur sentence", indique la Cour. Par ailleurs, elle estime qu'il "n'est pas du tout certain que, s'ils étaient extradés, les requérants seraient reconnus coupables des charges qui pèsent contre eux". La CEDH juge enfin qu'une peine de réclusion à vie ne serait pas "disproportionnée" au regard des accusations de terrorisme. 

La Cour, qui siège à Strasbourg, avait bloqué en juillet 2010 la procédure d'expulsion, ce qui avait suscité de vives réactions au Royaume-Uni. Elle demande dans son arrêt que l'extradition de l'imam et des cinq autres prisonniers soit bloquée pendant trois mois, jusqu'à la fin du délai d'appel.

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