Le statut de Porto Rico
Annexée par les Etats-Unis en 1898, à l'issue de la guerre hispano-américaine, puis objet d'un traité entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Espagne, Porto Rico (ou Puerto Rico) devient «Etat libre associé» aux Etats-Unis en 1952.
L'île dotée de sa propre constitution, élit un gouvernement autonome gérant les affaires intérieures. Mais la défense, la politique étrangère et la monnaie sont assumées par les Etats-Unis. Le dollar US est la monnaie officielle, mais à Porto Rico on l'appelle le «Peso».
L'Anglais et l'Espagnol sont les deux langues officielles, mais l'Espagnol domine largement.
Ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors
Les Portoricains disposent d'un passeport américain et peuvent servir dans l'armée américaine. Mais Porto Rico est un «territoire américain non incorporé» et, à ce titre, n'est pas considéré comme un Etat américain à part entière. L'île n'est pas représentée au Congrès américain et ses habitants n'ont pas le droit de vote aux élections nationales. Les Partis démocrate et républicain autorisent néanmoins Porto Rico à participer à leurs primaires.
Cela n'est d'ailleurs pas désintéressé. Il y a en effet plus de Portoricains – 4 millions – à résider sur le continent que sur l’île, et ceux-là ont le droit de vote à chaque élection. De surcroît, ils sont en majorité basés à New York et en Floride, ce dernier Etat étant l’un de ces swing states où l’écart entre les candidats républicain et démocrate est souvent très faible.
Porto Rico, 51e Etat de l'Union ?
Jusqu'à présent, aucun consensus n'a pu être trouvé sur un nouveau statut. Les électeurs de Porto Rico ont régulièrement mis en minorité les partisans du rattachement aux Etats-Unis en tant que 51e Etat, lui préférant un statu quo contesté.
En 2012, pour la première fois une faible majorité s'est dessinée pour l'annexion. D'autant plus faible que les votes blancs, demandés par le parti au pouvoir, représentaient le quart des suffrages. L'avance pour l'annexion n'est au final que de 6000 voix.
Mais les problèmes économiques ont mis de côté le débat sur le status. L'ile se bat avec une dette chronique. 40 % des revenus des Portoricains sont constitués des aides sociales et des transferts financiers depuis Washington.Conséquence pour la première fois en une décennie le budget présenté par le gouverneur Alejendro Garcia Padilla est en équilibre.
Un équilibre au prix de coupes budgétaires tous azimuths de près de 1,5 milliard de dollars.
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