Face aux tensions entre le Venezuela et le Guyana, la communauté internationale appelle au calme
Conseil de sécurité de l'ONU, Etats-Unis, Mercosur... La communauté internationale multiplie les appels au calme pour désamorcer les tensions croissantes entre le Guyana et le Venezuela, qui revendique la région guyanienne riche en pétrole de l'Essequibo.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé son "soutien inébranlable à la souveraineté du Guyana", qui contrôle l'Essequibo, jeudi 7 décembre. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a de son côté appelé le Venezuela, qui a organisé un référendum consultatif pour annexer le territoire de son voisin, à "cesser" ses actions, ne "voyant aucun argument" qui pourrait justifier "une action unilatérale".
Les Etats-Unis ont annoncé des exercices militaires aériens "de routine" au Guyana, que le Venezuela a dénoncé comme une "provocation malheureuse". Le Conseil de sécurité de l'ONU se penchera également sur le sujet vendredi, à huis clos, à la demande du Guyana.
Des échanges acerbes
Les membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) ainsi que le Chili, la Colombie, l'Equateur et le Pérou, ont exhorté jeudi soir "les deux parties au dialogue et à la recherche d'une solution pacifique (...) afin d'éviter des initiatives unilatérales qui pourraient aggraver" la situation, dans un communiqué commun. Le président brésilien Lula avait, plus tôt, dit ne pas vouloir de "guerre en Amérique du Sud".
Les tensions sont encore montées d'un cran après la découverte des corps de cinq des sept militaires disparus dans le crash d'un hélicoptère guyanien à la frontière vénézuélienne, mercredi, dont les causes restent inconnues. L'armée a ouvert une "enquête", mais a cependant indiqué n'avoir "aucune information suggérant" une intervention vénézuélienne, précisant que les conditions météorologiques étaient "mauvaises".
Les deux pays voisins ont renoué le contact, mercredi, par l'intermédiaire de leurs ministres des Affaires étrangères, et se sont engagé à "garder les canaux de communication ouverts", selon un communiqué vénézuélien. Toutefois, les échanges continuent d'être acerbes. Jeudi, le vice-président guyanien Bharrat Jagdeo a confié que son pays ne "faisait pas confiance" à Nicolas Maduro, à la tête selon lui d'un "gouvernement imprévisible".
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