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Venezuela : Nicolas Maduro propose une loi pour annexer une région riche en pétrole du Guyana, qui dénonce une "menace directe"

Le président vénézuélien a ordonné l'octroi de licences pétrolières dans la région d'Essequibo, contrôlée par le Guyana voisin depuis son indépendance en 1966.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, brandit une carte de son pays incluant la région guyanienne de l'Essequibo, lors d'une réunion à Caracas, le 5 décembre 2023. (ZURIMAR CAMPOS / VENEZUELAN PRESIDENCY / AFP)

La tension monte encore d'un cran. Le président du Venezuela Nicolas Maduro a proposé de rédiger une loi pour créer une nouvelle province administrative dans la région de l'Essequibo, administrée par le Guyana voisin, mardi 5 décembre. Il a également ordonné l'octroi de licences pétrolières dans ce territoire aux riches ressources.

Cette annonce fait suite à un référendum consultatif organisé dimanche par Caracas, où plus de 10 millions d'électeurs se sont prononcés à plus de 95% pour l'intégration de l'Essequibo au territoire vénézuélien. Des résultats dont la fiabilité est contestée par de nombreux observateurs. La région est contrôlée par le Guyana voisin depuis son indépendance en 1966.

Le président guyanien en appelle à l'ONU

Dans une allocution exceptionnelle à la nation, mardi, le président du Guyana, Irfaan Ali, a estimé que les déclarations de son homologue vénézuélien étaient "une menace directe à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Guyana". Il affirme avoir discuté avec le secrétaire général des Nations unies et "plusieurs dirigeants" pour "les alerter de cette évolution dangereuse et des actions désespérées du président Maduro, qui mettent en péril le droit international".

Plus tôt, mardi, Nicolas Maduro avait aussi déclaré qu'il allait créer une division régionale de la compagnie pétrolière nationale, PDVSA, et a donné l'ordre de procéder "immédiatement" à "l'octroi de licences" pour "l'exploitation du pétrole, du gaz et des mines dans toute la région". Il a proposé d'interdire la signature de contrats avec les entreprises qui travaillent dans la région en vertu de concessions accordées par le Guyana, et a évoqué un délai de trois mois dans lequel elles devraient se retirer.

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