Cet article date de plus de six ans.

Equateur : deux journalistes et leur chauffeur, enlevés fin mars, sont morts

Javier Ortega, Paul Rivas et Efrain Segarra avaient été kidnappés par des dissidents de l'ancienne guérilla colombienne des Farc

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des proches des journalistes Javier Ortega, Paul Rivas et de leur chauffeur Efrain Segarra allument des bougies, près de leurs photos, à Quito (Equateur), le 13 avril 2018.  (RODRIGO BUENDIA / AFP)

Le site du journal s'affiche en noir et blanc. La voix brisée par l'émotion, le président équatorien Lenin Moreno a confirmé, vendredi 13 avril, ce que redoutait le pays tout entier. Les deux journalistes et le chauffeur du quotidien El Comercio, enlevés fin mars à la frontière avec la Colombie, ont été tués par leurs ravisseurs. "Malheureusement, l'information que nous avons confirme l'assassinat de nos compatriotes", kidnappés par des dissidents de l'ancienne guérilla colombienne des Farc, impliqués dans le trafic de drogue, a annoncé le chef d'Etat dans une déclaration à la presse, à Quito.

Le reporter Javier Ortega, 32 ans, le photographe Paul Rivas, 45 ans, et leur chauffeur Efrain Segarra, 60 ans, avaient été kidnappés alors qu'ils effectuaient un reportage dans la localité équatorienne de Mataje, limitrophe de la Colombie. Ils n'avaient pas été vus en vie depuis une vidéo transmise à la presse colombienne le 3 avril. Ils y apparaissaient les bras et le cou enchaînés.

"Nous sommes en deuil", a-t-il ajouté, quelques heures après la fin de l'ultimatum qu'il avait lancé aux ravisseurs, leur exigeant de prouver que les otages étaient encore en vie. Le président, qui avait promis d'agir "avec la plus grande fermeté" pour "punir ces gens" en l'absence de réponse positive, a immédiatement mis sa menace à exécution. "Nous avons relancé les opérations militaires et policières, qui avaient été suspendues dans la zone frontalière, et décidé le déploiement immédiat des unités d'élite des forces armées et de la police nationale à cet endroit", a-t-il annoncé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.