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Colombie : la paix, c'est bon pour l’environnement !

La signature de la paix avec la guérilla des FARC épargnera chaque année à la Colombie l'équivalent de plus de 2,2 milliards de dollars de dégâts à l'environnement, selon une étude officielle sur l'impact du conflit armé, publiée le 10 mars 2016.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les méandres de la rivière Guainia dans la jungle colombienne (4 mai 2015) (AFP - Luis Acosta)
«Pour chaque année de paix, la Colombie épargnera 7,1 milliards de pesos (2,2 milliards de dollars) de dégradation de l'environnement», a déclaré le directeur du Département national de planification (DNP), Simón Gaviria Muñoz, lors d'un forum auquel participait le président Juan Manuel Santos et des représentants de l'ONU. Le pouvoir colombien espère signer en 2016 un accord de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, qui se disent marxistes).

Les projections économiques publiées dans le rapport du DNP se basent notamment sur l'élimination de la déforestation, qui touche les régions les plus affectées par plus d'un demi-siècle de guerre interne. Elles sont également fondées sur d'autres dégâts causés, comme l'activité minière illégale ou les attentats contre des oléoducs (4,1 millions de barils de brut perdus en 35 ans).

Selon le DNP, d'importantes économies seront générées par la réhabilitation des forêts abattues pour les cultures illicites de drogue. Elles le seront aussi par la diminution de la pollution liée aux fuites de pétrole des oléoducs endommagés, ainsi que par le mercure utilisé pour l'extraction clandestine de l'or. Lesquelles contaminent «60% des sources en eau du pays».

La plus grande économie, à hauteur de 1,3 milliard de dollars, sera réalisée par l'élimination du déboisement sauvage qui représente trois millions d'hectares de forêt, soit la superficie de la Belgique. «Si nous prenons soin de nos forêts, la Colombie peut devenir un leader mondial de la nouvelle bio-économie qui, selon des estimations de l'OCDE, pourrait représenter en 2030 près de 2,5% du PIB», a estimé le président colombien.

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