Au Chili, la grossesse d'une fillette violée relance le débat sur l'avortement
Le président chilien s'est dit "touché" par cette affaire, alors que l'interruption volontaire de grossesse est interdite dans le pays.
Le cas d'une fillette chilienne de 11 ans enceinte de trois mois après avoir été violée par son beau-père a rouvert le débat sur l'avortement au Chili. La fillette, surnommée Belen pour protéger son identité, a affirmé, mardi 9 juillet, qu'elle était prête à avoir le bébé, dans une interview à la chaîne de télévision Canal 13 (en espagnol). "Ce sera comme une poupée que je tiendrai dans mes bras. Je vais l'aimer beaucoup même si elle est de cet homme qui m'a fait du mal, cela ne fait rien, je vais l'aimer", a affirmé la petite fille.
L'affaire, révélée la semaine dernière dans la presse à la suite de l'arrestation du beau-père, âgé de 32 ans, fait grand bruit au Chili, un des pays les plus conservateurs d'Amérique latine, où l'avortement est interdit. Le président chilien, Sebastian Piñera, a avoué s'être senti "touché" par les déclarations de la fillette. La grossesse de la victime pourrait mettre sa santé en danger du fait de son jeune âge. Le chef de l'Etat a assuré que si un accouchement prématuré se produisait, la vie de la mère devait être la priorité.
Plusieurs organisations féministes ainsi que des personnalités politiques, dont la candidate socialiste à la présidentielle du 17 novembre et ancienne présidente de la République Michelle Bachelet, se sont manifestées en faveur de la légalisation de l'avortement en cas de viol ou de risques pour la mère.
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