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Alors que l'AIEA s'apprête à publier un rapport sur le nucléaire, Israël n'exclut pas une attaque contre Téhéran.

Shimon Péres a qualifié cette possibilité de « plus en plus vraisemblable » samedi. Une déclaration que n"approuve pas le ministre français des Affaires étrangères, qui a jugé une éventuelle attaque « totalement déstabilisatrice » pour la région.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le président israélien Shimon Pérès. (ANDREAS LAZAROU / AFP)

Shimon Péres a qualifié cette possibilité de « plus en plus vraisemblable » samedi. Une déclaration que n"approuve pas le ministre français des Affaires étrangères, qui a jugé une éventuelle attaque « totalement déstabilisatrice » pour la région.

« Une intervention militaire pourrait créer une situation totalement déstabilisatrice dans la région, il faut tout faire pour éviter l'irréparable », a averti samedi Alain Juppé sur Europe 1 et I-télé, ajoutant qu" « on peut encore durcir les sanctions pour faire pression contre l"Iran ».

Cet avertissement intervient en réponse aux déclarations du président israélien Shimon Péres, qui a qualifié samedi une intervention en Iran de « plus en plus vraisemblable », à quelques jours de la publication par l"Agence internationale de l"énergie atomique (AIEA) d"un rapport sur le nucléaire iranien. "La possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est plus proche que l'option diplomatique", a ainsi affirmé le président israélien dans une interview au quotidien Israël Hayom. "Je ne pense qu'il y ait déjà une décision à ce sujet, mais l'impression prévaut que les Iraniens s'approchent de l'arme atomique. Apparemment cela devrait se produire d'ici un an environ", a-t-il ajouté.

L'Agence internationale de l'énergie atomique devrait en effet diffuser mardi ou mercredi à ses membres un rapport apportant de nouveaux indices sur des efforts iraniens pour développer des ogives nucléaires et des missiles capables de les transporter, selon des diplomates auprès de l'agence onusienne. Avant même la sortie de ce rapport, Téhéran a réfuté par avance les accusations qu"il pourrait contenir, qui selon elle basées sur « de faux documents ».

Téhéran campe donc sur ses positions et nie toute volonté de se doter de l"arme atomique contrairement à ce que soupçonne la communauté internationale, qui a soumis l'Iran à de sévères sanctions économiques et politiques. Interrogé sur les rumeurs croissantes, ces derniers jours, d'une possible attaque contre les installations nucléaires de l'Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi avait affirmé jeudi que Téhéran était "préparé au pire". Il avait également, lors d'un déplacement en Libye, mis en garde les Américains contre un "affrontement avec l'Iran ".

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, a pour sa part affirmé mercredi que l'Iran "punira" Israël en cas d'attaque contre ses installations nucléaires, qui "produirait de sérieux dommages non seulement contre le régime sioniste mais aussi contre les Etats-Unis".

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