Ali Vakili Rad, qui a bénéficié d'une libération conditionnelle assortie d'une expulsion, a rejoint l'Iran mardi soir
L'assassin de l'ex-Premier ministre du Chah d'Iran, Chapour Bakhtiar, avait quitté en fin de matinée la centrale de Poissy avant d'être placé dans un avion d'Iran Air.
Il a été libéré deux jours après le retour en France de Clotilde Reiss. De quoi alimenter les suspicions sur les contreparties négociées pour la libération de la jeune française.
Pour répondre aux soupçons de tractations entre Paris et Téhéran, tant la France que l'avocat d'Ali Vakili Rad ont démenti tout lien entre les deux affaires.
"La justice est indépendante et il n'y a eu à aucun moment aucun lien, aucun marchandage, aucun échange, aucune tractation de quelque nature que ce soit entre la libération de Clotilde Reiss et la décision prise aujourd'hui par le tribunal français", a affirmé le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
Devant l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a de son côté affirmé : "nul n'était obligé de tomber dans le piège grossier de la propagande iranienne qui vise à faire croire qu'il y aurait eu là échange d'agents de renseignement entre les deux pays". "Nous avons toujours refusé tout chantage", a-t-il dit.
Condamné en 1994 à la réclusion à perpétuité en France pour l'assassinat le 6 août 1991 de Chapour Bakhtiar, Vakili Rada va purgé la totalité de sa peine incompressible de dix-huit ans de détention. Il était libérable depuis plusieurs mois.
Après la décision du tribunal mardi et la signature lundi par le ministre de l'Intérieur français Brice Hortefeux, d'un arrêté d'expulsion, M.Ali Vakili Radva rentre donc à Téhéran. Sorti en fin de matinée de la centrale de Poissy, dans les Yvelines, où il était incarcéré, il a pris place à bord d'un avion de la compagnie Iran Air qui a décollé à destination de l'Iran peu après 15h, selon une source aéroportuaire. A son arrivée à Orly, Ali Vakili Rad avait été placé en zone protégée, à l'écart des journalistes.
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