Algérie : 150 employés de CIS Catering retenus sur le site BP
Des informations contradictoires circulent pour le moment
sur la situation exacte en Algérie où plusieurs étrangers ont été enlevés. Une attaque
menée par des islamistes – disant venir du Mali – a visé une installation
pétrolière située à In Amenas dans le sud-est du pays à la frontière libyenne.
Selon les informations de l'agence de presse algérienne APS, deux étrangers dont un britannique ont été tués. "Six
personnes (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) ont été
blessés", précise un communiqué du ministère de l'Intérieur algérien. Plusieurs employés ont par ailleurs été
pris en otage. Selon le ministère de l'Intérieur, leur nombre est "indéterminé".
Des Français pourraient être concernés
Selon les informations recueillies par France Info, les assaillants détiendraient une quarantaine d'otages. Ces informations proviennent du porte-parole du groupe qui a revendiqué cette attaque. Les otages se trouvent sur deux sites : la zone d'extraction et "la base de vie", c'est à dire le campement où sont logés les personnes qui travaillent sur l'installation.
Selon deux sites d'information mauritaniens, citant un porte-parole du groupe, "41 ressortissants occidentaux dont sept américains, des Français, des Britanniques et des Japonais", sont actuellement détenus. François Hollande a expliqué que des ressortissants Français pourraient être concernés par la prise d'otage sans pouvoir le dire avec certitude.
L'Irlande a confirmé qu'un citoyen irlandais faisait partie
des personnes kidnappées. Autre quasi certitude, l'un des otages serait un Norvégien. Son épouse a affirmé qu'il l'avait appelée ce matin pour lui dire. Par ailleurs, le
Japon explique avoir des informations "sur un certain nombre de Japonais
qui sont détenus ".
Selon l'agence de presse APS, des Algériens retenus en otage ont été libérés. Leur nombre n'a pas été précisé.
Les "Signataires du sang" revendiquent l'action
Selon
les informations recueillies par France Info, ces combattants sont membres des "Signataires du sang" dirigés par Mokhtar Belmokhtar. Surnommé "le Borgne", il est
l'un des chefs historiques d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il a
introduit dans le nord du Mali.
Écarté d'Aqmi il y a deux mois, il a fait sécession et fondé son propre groupe. Il avait "menacé de riposter à toute
intervention militaire au Mali". Selon le porte-parole du groupe, l'action est menée en représailles de l'autorisation donnée par l'Algérie à la France de survoler son espace aérien pour mener la guerre au Mali.
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