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Zone d'ombres, au Cameroun, autour de la prise d'otages

A Yaoundé, le pouvoir prétend ne pas connaître le groupe rebelle qui détient depuis vendredi dix otages, dont sept français. Les contacts semblent au point mort.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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REUTERS/Akintunde Akinleye)

Difficile d'y voir clair, en posant une question pourtant simple en apparence : qui détient dix otages au Cameroun, dont sept Français ?

Le groupe rebelle baptisé Bakassi Freedom Fighters (BFF) serait, selon la version officielle, inconnu du pouvoir en place à Yaoundé.
_ C'est ce qu'affirment en tous cas le gouvernement, et les médias nationaux.

Mais le chef déclaré de ces rebelles, le commandant Ebi Dari, prétend le contraire.
"Les autorités camerounaises disent ne pas me connaître ? C'est
de la diplomatie politique" déclare-t-il ce matin.
Ajoutant "elles ne veulent pas admettre le fait qu'il y a une lutte à
Bakassi", a-t-il ajouté. Il y a une lutte et elles le savent, nous
avons tué des soldats", a-t-il insisté.

Une telle situation complique d'autant plus l'avancée des contacts.
_ Ebi Dari a tenu, cependant, à préciser ce matin que les otages étaient "en bonne santé".

Les 10 otages ont été capturés dans la nuit du 30 au 31 octobre
sur un navire du groupe français Bourbon, le Bourbon Sagitta,
opérant sur un terminal pétrolier, au large de la péninsule de
Bakassi.
_ Sept des otages sont français, dont un franco-sénégalais, deux
sont camerounais et le dernier est tunisien.

Matteu Maestracci avec agences

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