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Vidéo "13h15". Avec Erik Orsenna dans une forêt sénégalaise qui est une réserve de virus transmis par les moustiques

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. "13h15". Avec Erik Orsenna dans une forêt sénégalaise qui est une réserve de virus transmis par les moustiques
VIDEO. "13h15". Avec Erik Orsenna dans une forêt sénégalaise qui est une réserve de virus transmis par les moustiques VIDEO. "13h15". Avec Erik Orsenna dans une forêt sénégalaise qui est une réserve de virus transmis par les moustiques
Article rédigé par France 2
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L’académicien Erik Orsenna s’est rendu au sud-est du Sénégal dans une forêt infestée de moustiques. Ils sont porteurs de tous les virus : chikungunya, Zika, fièvre jaune, dengue… Un authentique paradis pour les entomologistes ! Extrait de "13h15 les Français" du 25 juin.

Pour écrire sa Géopolitique du moustique (Fayard), Erik Orsenna a sillonné la planète. La recherche de l’expérience irait-elle jusqu’à se faire contaminer ? "On se doit à ses lecteurs, répond-il en forme de boutade. Evidemment, on peut tout faire sur des dossiers, mais enfin, aller voir, c’est autre chose…" Alors, il a débarqué ce jour-là au sud-est du Sénégal, dans la forêt de Kédougou, à la frontière de la Guinée et du Mali.

L’académicien a fait ce long voyage parce que le coin est particulièrement aimé des moustiques… Les entomologistes, ces passionnés qui étudient les insectes, chérissent cette forêt. C’est notamment le cas de Diawo Diallo : "On rentre dans une forêt qui est une sorte de réserve de virus transmis par les moustiques. Ils sont en train d’émerger un peu partout dans le monde. A savoir : chikungunya, Zika, fièvre jaune et dengue. Tous ces virus ont été isolés ici."

"Ils viennent prendre leur repas de sang"

Ce type de forêt offre un très grand nombre de nids possibles pour les larves de moustique. Comme un pneu abandonné ou un trou d’arbre. "Evidemment, c’est idéal. Ça grouille de larves", note l’académicien, carnet en main, en se penchant sur un tronc. Le scientifique sénégalais prévient : "Lorsqu’on arrive ici vers dix-neuf heures, juste avant le coucher du soleil, on est carrément attaqué par une centaine de moustiques qui viennent pour prendre leur repas de sang. Et on risque fort d’être infecté."

Il y a une centaine d’espèces de moustiques dans cette forêt. "On ne savait pas que chaque espèce avait ses préférences, explique Erik Orsenna. Les uns vivent en haut ou en bas, les autres près des rivières ou dans les trous des arbres… Chaque moustique est porteur de certains virus à certains moments… Ça s’allume, puis ça s’éteint, ça reste dans la forêt ou ça va attaquer les humains dans les champs. En plus, ils mutent et s’adaptent sans arrêt." Le problème est que ces moustiques sortent de plus en plus de la forêt pour vivre au milieu des hommes…

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