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Un otage français aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique

Dans un message diffusé sur la chaîne Al-Jazira l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) revendique ce mardi la responsabilité de l'enlèvement d'un Français et de trois Espagnols fin novembre au Mali et en Mauritanie.
Article rédigé par franceinfo
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Ce travailleur humanitaire français, Pierre Camatte, a été enlevé le 25 novembre dans le nord du Mali, près de la frontière avec le Niger. Les trois ressortissants espagnols, deux hommes d'affaires d'une cinquantaine d'années et une fonctionnaire de la justice, ont été enlevés le 29 novembre.

''Deux unités des vaillants moudjahidines ont réussi à enlever quatre Européens dans deux opérations distinctes: la première au Mali, où a été enlevé le 25 novembre le Français Pierre Camatte, et la deuxième en Mauritanie, où ont été enlevés le 29 novembre trois Espagnols'', explique le porte-parole de l'organisation, Saleh Abu Mohammad, dans un message audio. Il ajoute que ''la France et l'Espagne seront informées ultérieurement des revendications légitimes des moudjahidines'', sans préciser la nature de ces revendications.

Pour le directeur du journal mauritanien indépendant Tahalil Hebdo, Isselmou Ould Salihi, les terroristes visent "l'Europe et particulièrement la France et l'Espagne, engagées dans la lutte contre Aqmi dans la région" et "veulent se donner la possibilité de négocier la libération de leurs combattants détenus à Nouakchott et d'obtenir des rançons". Le nord du Mali a servi de refuge, depuis 2008, aux groupes enlevant des Occidentaux en Tunisie ou encore au Niger. Des Canadiens et Européens ont été relâchés, mais un Britannique y a été exécuté en juin.

Pierre Camatte, 61 ans, a été kidnappé à Ménaka (plus de 1.500 km au nord-est de Bamako), à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger. Les trois volontaires espagnols (deux hommes et une femme) de l'ONG Barcelona Accio solidaria ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale alors qu'ils circulaient à bord du dernier véhicule d'un convoi acheminant de l'aide vers l'Afrique de l'Ouest.

Caroline Caldier avec agences

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