Cet article date de plus d'onze ans.

Uhuru Kenyatta, inculpé par la CPI, est élu président du Kenya au premier tour

La Commission électorale, l'a déclaré vainqueur officiellement. Son adversaire "ne reconnaissait pas" sa défaite lors de la publication des résultats provisoires. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Uhuru Kenyatta (C) durantsa campagne pour l'élection présidentielle, le 2 mars 2013 à Nairobi, la capitale du Kenya.  (SIMON MAINA / AFP)

Inculpé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale, Uhuru Kenyatta a été élu président du Kenya, selon une déclaration officielle de la Commission électorale kényane, samedi 9 mars. Il a recueilli 50,07 % des voix dès le premier tour. Son adversaire, le Premier ministre Raila Odinga, a dénoncé un scrutin "faussé" et a annoncé son intention de le contester en justice. 

Les chiffres diffusés par la Commission montrent un taux de participation record, avoisinant les 85%, malgré les violences qui ont entaché les débuts de ces élections générales. Principal adversaire de Kenyatta, le Premier ministre Raila Odinga enregistre sa troisième et probable ultime défaite présidentielle. Dans la matinée, l'un de ses conseillers avait affirmé qu'il ne "ne reconnaissait pas" sa défaite car le scrutin était "faussé". Son précédent échec en décembre 2007 avait plongé le pays dans plusieurs semaines de violences, avec plus de 1 000 morts et plus de 600 000 déplacés. 

Uhuru Kenyatta, soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'organisation des violences consécutives au précédent scrutin fin 2007, est le premier inculpé de la CPI à devenir chef de l'Etat, créant une situation politique et juridique inédite. Cependant, il a assuré que, même élu, il assisterait à La Haye à son procès, qui pourrait durer au moins deux ans. L'ouverture de son procès vient d'être reportée du 11 avril au 9 juillet, sans lien avec le scrutin kényan, a assuré la CPI. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.