Tunisie : 26 candidats retenus pour la présidentielle, le défenseur des droits des LGBT a été recalé
La commission électorale tunisienne a annoncé le 14 août le nom des 26 candidats (et candidates) autorisés à se présenter aux suffrages des Tunisiens, le 15 septembre pour remplacer le président Beji Caïd Essebsi, décédé le 25 juillet dernier.
La commission a aussi rejeté 71 prétendants (dont le candidat défenseur des droits des LGBT Mounir Baatour) à cette élection initialement prévue à la fin de l’année mais avancée en raison du décès brutal du président en exercice.Les candidats rejetés ont jusqu’à la fin août pour contester la décision de la commission.
Parmi les candidats approuvés figurent le Premier ministre Youssef Chahed, l'ancien Premier ministre Mehdi Jomaa, le vice-président du parti islamiste modéré Ennahda, Abdel Fattah Mourou, et l'ex-ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi. C'est parmi ces hommes que devrait se trouver le futur président.
A moins que l'ancien président tunisien Moncef Marzouki (2011-2014) ou Nabil Karoui, homme d'affaires et propriétaire de la chaîne privée Nessma TV, en délicatesse avec la justice, qui pourront eux aussi faire campagne, ne créent la surprise.
Deux femmes candidates
Les deux candidates retenues sont l'ancienne ministre du Tourisme, Salma Loumi, et Abir Moussi, favorable à l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, renversé lors du soulèvement de 2011.
L’élection présidentielle sera notamment marquée par la présence d’un candidat du parti Ennahda en la personne de l’avocat Abdelfattah Mourou. Le parti religieux qui officiellement aspire à devenir "musulman démocrate" pourra mesurer son audience lors de ce scrutin, ce qu'il n'avait pas fait lors de la présidentielle de 2014.
Le principal duel pourrait opposer le chef de gouvernement, Youssef Chahed, qui avait annoncé sa candidature lors du conseil national de son parti, Tahya Tounès, le 8 août et l’ex-ministre de la défense, Abdelkrim Zbidi. fidèle de M. Essebsi.
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