La Tunisie dans la spirale du terrorisme
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé que l'état d'urgence était réinstauré sur l'ensemble du territoire. Celui-ci avait été levé début octobre, trois mois environ après l'attentat qui avait fait 38 morts près de Sousse et avait été revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI).
Outre le fait que l’attaque a visé la garde présidentielle, celle-ci s’est produite avenue Mohamed-V, en plein cœur de la capitale : un défi supplémentaire pour les autorités. Un couvre-feu a été mis en place de 21h à 5 h du matin sur le Grand Tunis «jusqu’à nouvel ordre».
«La Tunisie gagnera sa guerre contre le terrorisme. Ils veulent répandre la terreur et la peur auprès des Tunisiens. Nous sommes déterminés à faire en sorte que la terreur gagne les rangs des terroristes», a déclaré le président Essebsi. La version tunisienne de «Il faut terroriser les terroristes», célèbre phrase prononcée en 1986 par l’alors ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, au moment d’une série d’attentats…
La nouvelle opération djihadiste intervient en plein festival international de cinéma, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), dans le centre de la capitale. Son directeur Ibrahim Letaïef a exprimé le souhait des organisateurs de poursuivre la manifestation. «C'est la seule manière de répondre à ces actes barbares», a-t-il dit à l'AFP.
Et comment réagit l’opinion face à cette situation ? «Le plus dur, c'est que nous nous attendons au pire chaque jour, à chaque endroit. Les gens ont très peur. Et ils font appel au retour de la dictature pour reprendre les choses en main. Chose qui, ils ne savent pas, fera le bonheur du terrorisme et sa victoire !», répond un Tunisois.
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