La Cédéao accueille Rabat, met Tunis en observation et recale Nouakchott
Le forcing diplomatique de Rabat a fini par payer. Les dirigeants ouest-africains ont examiné dimanche une demande d'adhésion du Maroc, officiellement candidat depuis février, à la suite de son retour en janvier au sein de l'Union africaine, de statut d'observateur pour la Tunisie, et se prononcer sur un accord d'association avec la Mauritanie.
Ils ont «exprimé un soutien général pour la demande du royaume du Maroc, compte tenu des liens forts et multidimensionnels qu'il entretient avec les Etats membres». Les chefs d'Etat ont «chargé la Commission d'examiner les implications d'une adhésion du royaume du Maroc au regard des dispositions des traités de la Cédéao et de soumettre ses conclusions» au prochain sommet de l'organisation, selon le texte.
#CEDEAO: les chefs d'Etat acceptent le #Maroc comme futur 16eme membrehttps://t.co/R2ajvEdbot pic.twitter.com/oonezX1mNj
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Accord de principe
Le Maroc fait le deuil de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Pour la diplomatie marocaine, cet accord de principe est un premier pas vers une adhésion totale en décembre prochain à Lomé. «Le Maroc ne va pas attendre un sursaut du Maghreb et va chercher à nouer des partenariats. Sa majesté le roi a dit dans son discours devant l'UA que la CEDEAO était un modèle et le Maroc va donc vers ce modèle», explique une source diplomatique au magazine Tel Quel. Le roi du Maroc a renoncé à assister au sommet de Monrovia en raison de tensions, selon Rabat, dues à l'invitation adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La Conférence des chefs d’Etat a donné son accord de principe pour l’adhésion du Maroc à l’organisation d’intégrati… https://t.co/hkgGITS9Gq
— La Tribune Afrique (@LTAfrique) June 5, 2017
Mauritanie, pleine adhésion sinon rien
Nouakchott voulait d’un statut de membre associé, l’organisation lui demandé de revoir sa copie. S'agissant de l'accord d'association avec la Mauritanie, les chefs d'Etat ont estimé que pour en bénéficier, ce pays, ancien membre de la Cédéao, devrait plutôt «présenter une demande de pleine adhésion», selon le communiqué. La Mauritanie avait quitté la Cédéao en 2000, préférant son appartenance à l'Union du Maghreb arabe (UMA) qu'elle partage avec l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie. Les dirigeants ouest-africains ont en revanche approuvé la demande de statut d'observateur de la Tunisie, sous réserve de vérification par la Commission de la Cédéao du respect de ses règles en la matière.
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