Soudan : la France a commencé à évacuer ses ressortissants, après une semaine de violents combats à Khartoum
La France a commencé une "opération d'évacuation rapide" de ses ressortissants et de son personnel diplomatique au Soudan, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, dimanche 23 avril. Des ressortissants européens et venant de "pays partenaires alliés" sont également pris en charge. De violents combats opposent, depuis le 15 avril, l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Le président américain Joe Biden avait déclaré plus tôt que l'armée avait "mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum", selon un communiqué publié samedi soir. Cette évacuation a été menée par trois hélicoptères CH-47 Chinook et a concerné un "peu moins d'une centaine" de personnes, dont plusieurs diplomates étrangers, a précisé un haut responsable du département d'Etat.
Londres et Rome annoncent des évacuations
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a de son côté annoncé dimanche après-midi l'évacuation du personnel diplomatique du Royaume-Uni et de leurs familles. Le ministre de la Défense, Ben Wallace, a ajouté que le pays avait réalisé cette opération "aux côtés des Etats-Unis, de la France et d'autres alliés". L'Italie a également lancé une opération pour évacuer ses ressortissants, ainsi que des Suisses et des membres de l'ambassade du Saint-Siège au Soudan. "Au total, nos soldats prendront en charge environ 200 personnes", a déclaré le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani.
Les affrontements au Soudan ont déjà fait plus de 420 morts et 3 700 blessés, selon un bilan provisoire de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ils ont provoqué la fuite de milliers de personnes et entraîné la mobilisation de plusieurs pays pour évacuer leurs ressortissants. Le pays a par ailleurs subi dimanche une panne d'internet "quasi totale", a rapporté NetBlocks, une organisation basée à Londres qui surveille l'accès au web dans le monde entier.
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