Au moins 27 morts au Soudan dans des affrontements entre l'armée et les paramilitaires

La guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires de son ex-adjoint Mohamed Hamdane Daglo a fait plusieurs dizaines de milliers de morts depuis avril 2023.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un marché dévasté à el-Facher, au Soudan, le 1er septembre 2023. (AFP)

Plus d'un an après le début de la guerre au Soudan, les massacres se poursuivent. Au moins 27 personnes ont été tuées et 130 autres blessées vendredi 10 mai dans la région du Darfour, lors d'affrontements entre l'armée et les paramilitaires, a rapporté l'ONU dimanche 12 mai. 

Des frappes aériennes et des tirs à "l'arme lourde" ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche à el-Facher, au Darfour-Nord, où vivent 1,5 million de personnes dont 800 000 déplacés, a déclaré le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un communiqué. Les affrontements se sont poursuivis dimanche, avec des avions bombardant l'est et le nord de la ville et des échanges de tirs d'artillerie, ont indiqué des habitants joints au téléphone par l'AFP. Les combats ont également "provoqué le déplacement de centaines" de personnes, selon l'ONU.

Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale met en garde contre un carnage imminent dans la capitale de l'Etat du Darfour-Nord, la seule des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des paramilitaires composant les Forces de soutien rapide (FSR). Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, et l'armée comme les FSR ont été accusés de bombardements aveugles sur des zones civiles et d'obstruction au passage de l'aide humanitaire, les paramilitaires étant spécifiquement accusés de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.