Somalie : les Français aux mains de deux groupes islamistes
La séparation des deux otages français à Mogadiscio aurait eu lieu cette nuit. Deux groupes islamistes radicaux s'en disputaient la garde, selon des sources provenant à la fois des insurgés et des responsables de la police. Et les négociations tendues risquaient de dégénérer en affrontement.
Au termes de ces pourparlers, le groupe Hizbul Islam a finalement remis l'un des deux fonctionnaires au groupe Al Chabaab. Selon un responsable de la police, il s'agirait “du plus important” de deux conseillers. D'après les services de sécurité occidentaux, ce groupe Al Chabaab serait classé comme un allié de la nébuleuse Al Qaïda.
Pour l'instant, aucune revendication ni demande de rançon n'ont été formulées pour la libération des deux otages. Mais le ministre somalien des Affaires sociales, Mohammed Ali Ibrahim, assuré sur la chaîne de télévision France 24 que les deux hommes allaient bien : “Les deux Français sont actuellement à Mogadiscio et sont en bonne santé à
notre connaissance”, explique-t-il, relatant une conversation du Premier ministre somalien, Omar Abdirashid Sharmarke, avec l'un des deux otages.
Un envoyé français serait arrivé à Mogadiscio pour assister le gouvernement somalien qui tente de négocier la libération des otages.
LA FRANCE A LA RESCOUSSE DU GOUVERNEMENT AHMED
Les deux groupes islamistes ont lancé début mai une offensive pour tenter de renverser le gouvernement du président Ahmed, un islamiste modéré soutenu par la communauté internationale. Le président est retranché dans son palais, sous protection de la mission de paix de l'Union africaine (Amisom). Ses forces n'ont pas réussi à prendre le contrôle de Mogadiscio et il a lancé un appel à la communauté internationale pour recevoir de l'aide.
La France s'est engagé à former un bataillon de 500 hommes pour l'armée somalienne. Il devait être sur pied au mois d'août. Les deux conseillers français, dont le ministère des Affaires étrangères a refusé de donner les identités et de préciser s'il s'agissait de civils ou de militaires, étaient en mission auprès des forces gouvernementales somaliennes. Ils résidaient à l'hôtel Sahafi 1, où ils se seraient présentés comme journalistes. Ils ont été enlevé par des hommes habillés en soldats gouvernementaux somaliens.
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