Somalie : les deux otages français libérés par l'armée
Une fois de plus, Nicolas Sarkozy était à la manœuvre. C'est le président de la République en personne qui a décidé de l'intervention, hier soir. Intervention pour libérer le couple de Français, otage des pirates somaliens depuis le début du mois.
_ Manifestement, cette fois-ci, l'opération s'est déroulée sans accroc. Ou presque. Un pirate somalien a été tué, six autres faits prisonniers.
Les pirates avaient pris en otage ce couple de Français, Jean-Yves et Bernadette Delanne, alors qu'ils convoyaient un voilier entre l'Australie et la Rochelle.
_ Ils réclamaient une rançon, ainsi que la libération des six Somaliens capturés lors de la dernière intervention de l'armée française - c'était le 11 avril, la libération des 30 membres d'équipage du Ponant.
L'opération de libération a été menée en pleine mer, selon les dernières précisions que Nicolas Sarkozy a bien voulu communiquer, ce matin lors d'une conférence de presse à l'Elysée, en compagnie du Premier ministre et du chef d'état-major des Armées, le général Georgelin.
Peu de détails tout de même ont filtré ; sinon que l'opération a duré une dizaine de minutes tout au plus, et que ce sont 30 commandos marine qui sont intervenus - dont les nageurs du commando Hubert, fer de lance des forces spéciales
_ Un preneur d'otage a été tué ; six pirates somaliens ont été capturés ; ils seront ramenés en France, a assuré le président de la république, et rejoindront les six autres déjà capturés en avril.
En fait, les commandos patientaient depuis trois jours, au large des côtes somaliennes, retenus par un vent un peu trop fort. Avant de lancer l'assaut, il ont fait diversion - faisant croire aux pirates qu'ils arrivaient par un autre côté.
Dernière précision, communiquée par Nicolas Sarkozy : la France a bénéficié de l'appui, sans autre précision, de l'Allemagne et de la Malaisie.
Cela dit, une rançon avait bien été demandée. Des conditions inacceptables, rappelle Nicolas Sarkozy, qui en a profité pour lancer un avertissement à tous les preneurs d'otages putatifs.
Depuis le 2 septembre, le voilier de 16 mètres était à l'ancre, près du village de Bargal, dans le nord de la région semi-autonome du Puntland.
Les eaux somaliennes sont considérées comme les plus dangereuses du monde. Selon le Bureau maritime international (BMI), pas moins de 24 attaques de piraterie ont eu lieu au large des côtes de ce pays au cours du premier semestre 2008.
Guillaume Gaven, avec agences
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