Cet article date de plus de quatre ans.

L’Afrique australe au temps du coronavirus

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour

Masques, confinement, couvre-feu… Comme dans le reste de l’Afrique, la vie quotidienne dans le sud du continent a été bouleversée par l’irruption de la pandémie.

Franceinfo Afrique continue son tour des pays africains touchés par le coronavirus. Après l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Est, nous vous présentons, en 11 photos, comment l’Afrique australe fait face à cette pandémie.

Dès la fin du mois de janvier 2020, l’île Maurice a été l’un des premiers pays africains où des cas de coronavirus ont été découverts. En mars, le gouvernement a ordonné la fermeture de tous les supermarchés pendant plus de dix jours. Le 2 avril, ils ont finalement été autorisés autorisés à rouvrir leurs portes. On a alors vu les files d’attentes s’allonger sur des centaines de mètres. La décision de fermer ces magasins a vivement été critiquée par l’opposition, car les citoyens les plus démunis se sont vite retrouvés en manque de provisions, explique Outre-mer la 1ère.   (L'EXPRESS MAURICE / AFP)
Des étudiants malgaches boivent du Covid-Organics, une tisane présentée par le président malgache Andry Rajoelina, comme un remède contre le coronavirus. Mais l’efficacité de cette boisson à base de plantes a été largement remise en question par la communauté scientifique. Très vite, l’affaire s’est politisée, précise franceinfo Afrique. Dans une interview accordée le 11 mai 2020 à RFI, Andry Rajoelina est revenu sur les nombreuses critiques et mises en garde contre ce remède-miracle, venues de l’Union africaine, de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et surtout de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé.        (RIJASOLO / AFP)
Au Malawi, les deux principaux candidats de l’opposition, Lazarus Chakwera (à gauche) et le vice-président Saulos Chilima, se sont alliés pour faire front commun face au président sortant Peter Mutharika, qui entend se succéder à lui-même. Le scrutin présidentiel se tiendra le 2 juillet 2020, car la Cour suprême a débouté le 8 mai le président sortant qui contestait l’annulation des élections de mai 2019. La campagne électorale, déjà émaillée de violences, pourrait être fortement perturbée par la pandémie de coronavirus dans ce pays où 17 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté.     (AMOS GUMULIRA / AFP)
 Le 12 mai, la Zambie a enregistré 174 nouveaux cas de Covid-19, soit la comptabilité journalière la plus élevée depuis l'apparition de la pandémie dans le pays. Parmi les personnes décédées figuraient des agents de santé. Selon le ministre de la Santé, le pic n'a pas encore été atteint. Le président Edgar Lungu, a ordonné la fermeture temporaire de la frontière avec la Tanzanie.         (EMMANUEL MWICHE /AP / SIPA)
João Lourenço, le président de la République angolaise, a prolongé l'état d'urgence dans le pays jusqu’au 25 mai. Il a également décidé de maintenir la capitale Luanda isolée des 17 autres provinces du pays, car 45 cas d’infection y ont été recensés. Mais le gouvernement a levé certaines mesures. Commerces informels et ambulants, mais aussi marchés publics, pourront ouvrir du mardi au samedi, de 6h00 à 13h00, afin de faciliter la reprise progressive de l'activité économique. Le dimanche et le lundi sont réservés à la désinfection, précise l’Agence de presse angolaise.    (OSVALDO SILVA / AFP)
A Windhoek, la capitale namibienne, les commerces, désertés par les clients, ont vu leurs ventes s’effondrer. Si peu de personnes ont été infectées par le coronavirus, le gouvernement a préféré maintenir des mesures strictes pour en empêcher la propagation.      (HILDEGARD TITUS / AFP)
Au Botswana, l'agriculture est la principale source de subsistance des populations qui vivent dans les zones rurales. Après cinq semaines de confinement total, le pays va progressivement reprendre ses activités. Le confinement sera totalement levé le 30 mai. Selon le dernier rapport du FMI, les secteurs du tourisme, du commerce et du transport ont été largement impactés. Ce qui aura des effets négatifs sur l’évolution de la dette publique, laquelle est estimée entre 8,4 et 8,8 milliards de dollars. Mais cela ne devrait pas trop affecter la croissance : le PIB repose essentiellement sur le secteur agricole.           (MONIRUL BHUIYAN / AFP)
Au Zimbabwe, des bénévoles offrent des repas gratuits aux plus défavorisés. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies demande aux donateurs 130 millions de dollars pour soutenir une opération d'urgence jusqu'en août. Il s’agit d’éviter que des millions de personnes subissent la faim. Selon une récente évaluation nationale, le nombre de Zimbabwéens en situation d'insécurité alimentaire aiguë est passé de 3,8 millions au dernier trimestre 2019 à 4,3 millions, rapporte l’ONU. La crise alimentaire, provoquée par les changements climatiques et la récession, s’est aggravée en 2020 alors que la pandémie du coronavirus gagne du terrain.      (JEKESAI NJIKIZANA / AFP)
Au Lesotho, le Premier ministre a déclaré l’état d’urgence à compter du 19 mars. Dans les rues de la capitale Maseru, des responsables de la santé publique vérifient la température des habitants. Le pays a longtemps été le seul du continent à avoir été épargné par la pandémie. Un premier cas de contamination a été déclaré le 13 mai.        (MOLISE MOLISE / AFP)
Armindo Tiago, le ministre de la Santé du Mozambique (au centre), se tient derrière une bannière proclamant (en portugais) « Nous sommes ensemble ». Entouré du représentant de la société sud-coréenne Youngsan Glonet Corp. et de l'ambassadeur de Corée du Sud au Mozambique, il entend ainsi exprimer sa gratitude à Séoul pour un don de 2 500 kits de test. Le Mozambique a, jusqu'à présent, signalé 80 cas confirmés de coronavirus.    (YONHAP NEWS / NEWSCOM / SIPA)
Avec plus de 5 600 cas et une centaine de morts, l’Afrique du Sud est le pays le plus touché par le coronavirus. Pourtant fin avril, le président Cyril Ramaphosa a annoncé, à compter du 1er mai, un assouplissement progressif du confinement imposé depuis cinq semaines. «Il fallait contenir la montée de la colère dans les banlieues pauvres,  où des milliers de familles sans travail et affamées avaient commencé à s'affronter avec la police, qui tentait d'empêcher les pillages», précise franceinfo Afrique. (SIPHIWE SIBEKO / REUTERS)

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