LA VIDEO. Mode islamique : l'explosion d'une tendance «pudique»
A la Fashion week de New York en septembre 2017, on a vu pour la première fois un mannequin défilant en hijab, le foulard islamique.
Halima Aden, une Américaine de 19 ans d’origine somalienne, est une adepte de la «modest fashion» que l’on traduit par mode modeste ou mode pudique… Les bras, les jambes et les cheveux sont entièrement couverts. Pour elle, c’est naturel.
Halima Aden est le nouveau visage d’IMG Models, l’une des plus célèbres agences de mannequins au monde. Elle multiplie les couvertures et les contrats.
En 2015 déjà, un mannequin en hijab, Mariah Idrissi, Anglaise d’origine Pakistanaise, participe à une campagne publicitaire mondiale de la marque suédoise H&M.
Polémique
H&M, Uniqlo, Dolce et Gabbana, Burberry… Prêt-à-porter et haute couture investissent la mode dite pudique et ça dérange.
En France, les féministes y voient une promotion de l’enfermement du corps de la femme.
Pour les musulmans intégristes, les abayas (robes longues noires) non traditionnelles sont tout simplement indécentes.
Des milliards
Loin de la polémique, pour les maisons de couture et le prêt-à-porter, la mode islamique est avant tout une affaire d'argent.
Les dépenses pour la mode dite pudique ont dépassé les 40 millards de dollars dans le monde en 2015, selon un rapport de la fondation Thomson Reuters.
Le marché de la mode dans les pays musulmans pèse dix fois plus.
La Fashion week de Dubai
Les pays du Golfe comptent parmi les plus gros clients de la mode pudique. En même temps, les mentalités évoluent dans cette région du monde où le foulard fait partie de la tradition.
A l’Arab Fashion week de Dubaï, on a vu défiler en 2016 un mannequin émiratie non voilée: Rafeea al Hajsi, et ça c’est une première!
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