La Guinée équatoriale a enfin un quotidien… papier
A l’heure où de nombreux journaux abandonnent la publication papier et passent au numérique, un hebdomadaire équato-guinéen paraît désormais tous les jours en version imprimée.
Créé en 1939, Ebano, l'ancien organe de presse de la puissance coloniale espagnole, vit une nouvelle transformation. Le média, devenu gouvernemental avec l’indépendance du pays, sera publié tous les jours. Il est ainsi le premier quotidien de Guinée équatoriale puisqu’aucun journal papier ne paraissait auparavant à cette fréquence.
Un journal déjà censuré
En Guinée équatoriale, en plus du quotidien Ebano, il existe trois journaux privés mensuels. Des médias sous le contrôle total du pouvoir en place. En août 2017, "les autorités avaient donné l’ordre de retirer de la vente Ebano et de brûler tous les exemplaires", selon Reporters sans Frontières. Ce journal gouvernemental avait interviewé un journaliste indépendant, Samuel Obiang Mbana, qui dénonçait les conditions de travail de la presse dans le pays.
Un tirage à 100 exemplaires
Dans ce pays d'Afrique centrale où la liberté de presse est inexistante, le quotidien gouvernemental Ebano ne risque pas de susciter le débat ou de provoquer des polémiques. Bien que quotidienne, sa publication restera discrète avec un tirage ne dépassant pas les 100 exemplaires. Le journal est financé par le gouvernement équato-guinéen et c’est le ministre "de l’Information, de la Presse et de la Radio" qui nomme le rédacteur en chef.
La Guinée équatoriale figure à la 171e place du Classement mondial de la liberté de la presse établi par l'organisation Reporters sans Frontières qui recense 180 pays. Le petit Etat pétrolier de 1,2 millions d'abitants est depuis 40 ans dirigé par le président Teodoro Obiang Nguema qui a été réélu en 2016 avec 93,7% des suffrages.
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