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En Zambie, la condamnation de deux homosexuels à 15 ans de prison "horrifie" Washington

Ce pays d’Afrique australe dispose d'une législation ultra-conservatrice et répressive à l'encontre de l'homosexualité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un couple d'hommes âgés de 20 et 21 ans, accusés d'"acte sexuel contre-nature", arrivant à leur procès à Lusaka en 2013.  (AFP)

L'ambassadeur américain Daniel Foote a dénoncé les relations "pourries" avec la Zambie. Rien ne va plus entre les deux pays depuis la condamnation fin novembre 2019 d’un couple homosexuel à 15 ans de prison ferme.

Un langage peu diplomatique

Le diplomate américain ne veut plus "jouer la comédie" des relations cordiales. En poste depuis deux ans à Lusaka, Daniel Foote souligne avoir tout fait pour améliorer le partenariat sans grand succès. Il rappelle haut et fort que son pays accorde une aide indispensable à la Zambie, chiffrée à 500 millions de dollars par an.

L'actuel gouvernement zambien veut que les diplomates étrangers soient dociles, avec un portefeuille grand ouvert et la bouche fermée

Daniel Foote, ambassadeur américain à Lusaka

AFP

Condamnation sans commentaire ?

Le diplomate américain raconte avoir reçu des "menaces" après avoir réagi à la condamnation de deux homosexuels à 15 ans de prison. L’ambassadeur s’était dit "horrifié" par ce verdict en soulignant que les deux hommes entretenaient "une relation consensuelle, qui ne blessait personne".

Steven Samba et Japhet Chataba, âgés d’une trentaine d’années, avaient été reconnus coupables d’actes "non naturels" en août 2018 et leur appel contre cette décision été rejeté.

La Zambie dispose d'une législation ultra-conservatrice et répressive à l'encontre de l'homosexualité. "Ceux qui défendent les droits des gays devraient aller en enfer, ce n'est pas une question que nous tolèrerons dans notre pays", avait déclaré le président Edgar Lungu lorsqu'il était encore ministre des Affaires intérieures. Depuis, rien n'a changé.

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